
Vous avez certainement vous aussi remarqué le prix complètement délirant des pots à semis. Même si j’étais riche je n’en achèterais pas, parce que c’est très clairement de l’argent très mal utilisé, gaspillé.
Les graines se fichent totalement de l’aspect des pots dans lesquels elles poussent.
Il suffit que ce soit la bonne taille pour l’espèce, que ce soit le bon moment pour planter donc que la température soit bonne, et qu’il y ait de l’humidité.
Pas la peine de dépenser une fortune dans des pots en matières biodégradables de très hautes technologies en plastique soit-disant bio, où que les feignants peuvent mettre en terre sans dépoter, ou des godets super décoratifs hors de prix…
La vérité, c’est ça :

Des boites de croissants, de gâteaux, des barquettes de fruits et légumes, des barquettes de viande…
Les graines poussent dans n’importe quoi, quand c’est la bonne saison. C’est presque seulement une question de température et d’humidité.

Semis de courgettes dans une barquette de viande hachée sauvée quelques mois de la poubelle
Il suffit de faire quelques gros trous pour laisser sortir le trop plein d’eau qui ferait pourrir les plantes.
J’ai déjà commencé à vous montrer comment faire dans quelques articles :
- Recycler ses emballages alimentaires pour faire des pots gratuits,
- Utiliser des bouteilles en plastique pour faire pousser sur les murs et au plafond,
(avec les deux premières versions, imparfaites. La version avec un nouveau prototype très amélioré sera publiée bientôt), - D’autres pots bien solides en boites de conserves,
- … ou aussi comment avoir gratuitement de vrais pots de jardinerie,
… mais aujourd’hui on va viser le niveau bien au dessus, et toujours presque sans rien dépenser en utilisant de simples gobelets jetables, premiers prix, très légèrement modifiés.
Les avantages sont les suivants :
- Chaque graine a son propre pot.
Les manipulations, le repiquage, tout devient simple et rapide.
Puis les échanges, les cadeaux, sont énormément facilités. On attrape un verre, on écrit dessus la variété, la date de semis, et c’est déjà prêt. - Le fond blanc est pratique pour écrire.
- Ca ne prend pas de place. On peut en mettre 30 d’un coup dans une seule cagette (recyclée et gratuite aussi).
La cagette empêche les pots de se renverser au moindre courant d’air. Celles en plastique ne craignent pas l’humidité, on peut arroser rapidement comme un bourrin en deux coups d’arrosoir. - La taille est suffisante pour faire pousser même des plantes qui grandissent très vite (courges, melons…) et permet de ne pas être obligé de repiquer ses plants de tomates avant au moins un mois et demi. Le gain de temps est colossal.
- Les plusieurs centimètres de terre gardent assez bien l’humidité. Les semis supporteront une journée d’absence sans pouvoir les arroser, si cet été la canicule frappe encore.
Que des avantages, donc.
Les plus fauchés, ou les plus radins-malins, ou les plus écolos, peuvent réutiliser les gobelets qui ont déjà servi pour boire, donc là, ça devient gratuit.
Il suffit de faire quelques gros trous pour l’évacuation du trop plein d’eau, pour éviter de noyer les plantes, de faire pourrir les racines, de risquer la fonte des semis à cause d’un excès d’humidité qui favoriserait les champignons…
Les simples coups de cuter ne sont pas suffisants. Lorsqu’on met la terre, ou le terreau, ou la tourbe, le pot se remet en position et referme les trous. Donc l’eau stagne.
Il ne faut pas se contenter d’entailles, il faut vraiment enlever un morceau. Ou deux, ou trois c’est mieux.
Utiliser des objets coupants, en tournant, sur des gobelets fins qui se tordent tout le temps, ce n’est ni pratique, ni rapide, ni sécuritaire.
Je préfère utiliser un simple fer à souder.
C’est un achat qui vaut le coup. On dirait que ces appareils sont increvables. Le mien est un premier prix acheté il y a presque 30 ans et qui fonctionne toujours. Vu le prix très excessif des godets à semis, dès la deuxième utilisation vous commencerez à faire du bénéfice.
100 verres en plastique, ça part très très vite. Si vous trouvez des lots encore moins chers par 300, 500 ou 1000, c’est un bon achat.

100 gobelets premier prix pour 99 centimes d’euros.
Un fer à souder peut faire très mal. Normalement c’est prévu pour rendre liquide du métal.
En effleurant à peine la peau, la blessure est très vite profonde et très anormalement douloureuse pour une petite brûlure.
Un petit bol d’eau fraiche à côté, quand vous utilisez un fer à souder est une précaution agréable.
Faire des soudures précises avec des gros gants, pour moi c’est impossible, mais j’ai deux mains gauches. (Et je crois ne pas être le seul).
Faire énormément de manipulations de petits gobelets fins avec des gants, je n’y arrive pas non plus.
… donc, pour moi, le petit bol d’eau froide à côté, c’est une précaution que je ne risque plus d’oublier, vu comme ça fait mal.
En fixant le manche du fer à souder sur un support stable, on évite de trop bouger avec, c’est bien pour les maladroits. J’ai utilisé un simple étau.
L’autre énorme avantage est que les deux mains restent libres pour travailler, donc tout va très vite.
Le temps de trois musiques à la radio pour un petit sac de 100 verres, en prenant mon temps.
https://www.youtube.com/watch?v=MCk4-Q5Sf1w
A l’extérieur c’est beaucoup mieux, à cause de l’odeur du plastique brûlé.
C’est mieux de le faire un jour sans un souffle de vent, pour éviter de prendre la fumée dans les yeux.
C’est super simple, rapide, facile ET extrêmement économique. Au minimum 15 fois moins cher que des pots à semis achetés en jardinerie.
La première fois j’avais fait plein d’erreurs qui m’ont appris comment mettre en place des choses qui marchent. C’est tout l’intérêt de commencer bien avant l’effondrement complet de l’euro et de l’économie française, tant qu’on a encore le temps de se tromper en apprenant.
Quand il n’y aura plus d’argent qui circule, échouer va avoir des conséquences pénibles.
Commencer à petite échelle permet d’avoir déjà des fruits et légumes en qualité bio ou des variétés anciennes pour 50 à 700 fois moins chers que dans les magasins.
Ensuite, partout où les crises sont graves (effondrement économique, guerre, catastrophes naturelles…), parmi ceux qui s’en sortent le mieux se trouvent ceux qui savent faire pousser de la nourriture.
Tout le monde a besoin de manger.
Savoir faire pousser des graines, pour le moment vous pouvez penser que ça fait plouc ou gros bouseux, mais c’est quelque chose de simple à faire, qui permet de nourrir sa famille, même après une longue période de chômage, ou quand toute l’économie du pays casse.
C’est tellement simple et rapide, qu’on peut en faire une source de revenus saisonniers, sans avoir à mendier un boulot alors que le chômage explose.
A partir d’une poignée de graines et de terreau, on peut faire pousser presque n’importe quoi n’importe où.
Au départ ça pousse tout seul. C’est juste une question de température et d’humidité.
Ensuite, sur la durée ça se complique un peu.
Si dès le départ vous plantez dans un pot de taille adaptée à l’espèce, vous n’aurez pas de travail supplémentaire obligatoire. Dès que la graine est enfoncée dans la terre, elle peut rester bien plus d’un mois sans avoir à replanter dans un pot plus grand.

Une minute à perdre… hop!, un fond de boite de biscuits vide en instance de poubelle, 10 graines, et => 9 plants de melons charentais une semaine plus tard, => 3 kilos de melons gratuits pendant l’été.
On peut faire pousser dans un seul centimètre de terre, mais la réserve d’humidité est inexistante. Tout peut mourir en une seule journée.
Plusieurs centimètres sont vraiment préférables.

Une bonne quantité de terre autour de chaque graine, une bonne réserve d’humidité
Si on ne plante que quelques graines, écrire au marqueur sur quelques gobelets va très vite.
Par contre, écrire sur 500 gobelets prendrait des millions d’années.
Accrocher une seule grosse étiquette à une cagette prend moins d’une minute pour 30 à 40 pots pour les plus grosses cagettes.
Si on n’écrit pas sur les gobelets, on peut les réutiliser sans problème deux ans, pour plein de plantes différentes.
Elles sont empilables avec des petits plots parfaitement emboitables. On peut en superposer un bon nombre (tant que les pousses sont petites) pour faire pousser des centaines de graines en même temps sur une minuscule surface au sol.
C’est un énorme avantage pour planter chez vous dans le coin d’une pièce, près d’une fenêtre, en hiver ou au début du printemps, si vous n’avez pas de serre.
Et on peut déplacer une grande quantité de graines en un seul voyage.
J’adore. C’est trop pratique.
En plus elles sont gratuites. On en trouve presque tous les soirs devant les magasins, à la fermeture des commerces de vente de fruits et légumes.
Pour certaines plantes qui poussent très très très très vite, il est intéressant de planter des graines directement dans des pots d’environ un litre (bouteilles en plastique, brique de lait…).
C’est le sujet d’un prochain article.
A suivre, donc…
Se-Preparer-Aux-Crises.fr