C’est curieux comme les choses peuvent changer d’aspect en fonction du niveau de vie général :
Dans une société économiquement pas encore trop sinistrée, les distributeurs automatiques étaient un bon plan, du cash 24H/24, sans contrainte d’heures d’ouvertures, de charges salariales, de majorations pour jours fériés ou de travail de nuit…
Dans une société infestée comme Marseille par les « chances » pour la France, en plus du prix de la machine, au minimum 3000 euros, plutôt 4000, il fallait prévoir un blindage fait sur mesure par un artisan, environ 3000 euros. Malgré ça, il fallait prévoir plusieurs dégradations ou incendies tous les ans. Donc ce n’était plus un bon plan.
En plus il fallait compter sur un véhicule, réfrigéré, l’essence, hors de prix, les assurances pour le véhicule, la société, les machines, le vandalisme…
Par contre, bizarrement, alors que le pays est maintenant totalement sinistré, les distributeurs automatiques peuvent redevenir un bon plan.
L’europe bancaire est devenue un enfer : dans plusieurs pays les comptes ont été bloqués une semaine sans prévenir, les gens n’avaient plus accès à leur argent.
A Chypre une grande partie à même été volée par les politiciens et cela a débouché sur une « loi » permettant de faire la même chose « légalement » dans tous les pays d’europe.
… donc avoir un compte bancaire hors d’europe pour les paiements par carte, sans contact ou par téléphone portable, l’argent est protégé sur un compte qui continuera de fonctionner à l’étranger pendant que tout le pays sera bloqué. Non saisissable par bruxelles, en plus.
L’état et les institutions sont devenus les ennemis du peuple.
Et pas seulement pour empêcher le blocage bancaire. Un distributeur c’est aussi et surtout du cash, en petites sommes.
Du cash.
Des pièces dans les mains. Du concret. Qui s’échange, qui fonctionne. Pas saisissable d’un clic par des voleurs en cols blancs dans un pays étranger.
Curieusement, ce n’est pas parce que la situation s’est améliorée qu’un distributeur automatique semble redevenir un bon plan,
mais parce qu’au contraire la situation s’est considérablement dégradée dans tous les domaines.
Vous savez que les gens ont besoin de manger, tous les jours, plusieurs fois par jour, ou de boire, énoooooooormément, pendant la canicule.
L’alimentation est un secteur moins sensible à la crise.
C’est un peu comme le dentifrice. Malgré la baisse du pouvoir d’achat généralisée, les ventes de dentifrice ne baissent pas.
Certaines niches d’activité valent la peine.
Même en cas de blocage des banques, c’est l’assurance d’avoir son propre distributeur qui fonctionne, grâce au cash sur place, et au compte à l’étranger pour les paiements électroniques.
Donc, dans ce contexte, c’est un choix à nouveau sensé.
Pour ce qui concerne les problèmes qui avaient entrainé l’abandon de mon projet de création d’une chaine distributeurs automatiques « bio », voici comment je vais les contourner :
– Pas besoin de véhicule, à plusieurs milliers d’euros, réfrigérés, puisque je suis intéressé par un emplacement à 100 mètres de chez moi, à 50 mètres d’un tout nouveau centre commercial.
Donc pas non plus besoin d’assurance, ni du colossal budget d’essence.
Il me suffit d’un chariot à main.
– Je peux utiliser la centrale d’achat de la superette voisine pour les boissons, les barres chocolatées, les chewings gums, les salades en boite de conserve métalliques…
– Le nouveau centre commercial est totalement vide. A part la superette, tous les locaux sont vides. Forcément, les gens ne sont pas fadas. Avec un tel taux de prélèvement, c’est maintenant presque impossible de créer en France.
Donc, c’est le moment pour négocier une bonne remise sur le plus petit local du centre, pour y déposer les stocks de roulement.
– Pas besoin de locaux réfrigérés si c’est juste pour déposer des cartons de malbouffe coca à température ambiante. J’abandonne l’idée de vendre du bio de grande qualité, ultra frais.
Pas de frais de frigo, de maintenance, de contrôle de froid tous les deux ans, de dizaines de règlements. Une sorte de bureau suffit pour des boissons et des conserves de salades, des biscuits, des bonbons…
– L’emplacement choisi est extrêmement passant, donc ça réduit un peu le risque de casse par des voleurs, des vandales.
– Il y a un commissariat à moins d’un kilomètre.
Donner aux 48 policiers une carte électronique de remise de 20% c’est m’assurer d’une présence ultra-fréquente de policiers autour du distributeurs, de jour comme de nuit, férié ou pas.
– … un distributeur qui de toutes façons va être blindé, pour s’adapter à l’époque.
– Les sociétés de vente de distributeurs sont tellement prises à la gorge que les conditions de ventes sont très avantageuses. Un étalement très doux du crédit, autofinancé par la machine. Avec maintenance, ligne de téléphone pour que les clients puissent joindre une centrale en cas de panne au lieu de casser le distributeur…
C’est énormément plus intéressant d’acheter du neuf que de l’occasion, sans aucun service.
– L’argent en cash est de la trésorerie immédiate, en fond de roulement.
Les paiements, même électroniques, sont faits avant même de prendre la nourriture.
… qui par contre elle peut être payée à trois mois à la centrale d’achat.
Ce qui laisse une très bonne marge pour tout.
Honnêtement, je crois qu’un distributeur automatique redevient un vraiment bon plan.
Tenez, avant de finir, un cadeau. Finalement je ne me servirai pas pour moi-même de cette idée, ma santé ne me permet plus de longues sorties.
Vous avez vu les files d’attentes hallucinantes dans les fêtes, les concerts, les évènements en plein air de tout l’été ?
C’est insupportable.
Des fois un quart d’heure dans la foule sous le soleil pour arriver jusqu’à la serveuse et avoir un verre.
De l’argent qui coule à flot, mais le personnel ne suit pas. Compter la monnaie prend mille ans, parler aux gens, tout ça.
Avec des distributeurs automatiques, tout est fait très vite. Pas de blabla. Les gens comptent eux-mêmes. Ca distribue et encaisse à la chaine.
Donc voilà, l’idée en or est de mettre deux ou quatre distributeurs automatiques de boissons et de nourriture sur une remorque de voiture, et profiter des concerts partout dans la région pendant que les clients payent d’eux-mêmes et travaillent d’eux-mêmes, font tout d’eux-mêmes, sans leur verser de charges salariales :
Ils comptent la monnaie, se servent, se font engueuler eux-mêmes par les gens derrière si ils trainent trop, tout ça.
Le bonheur…
Imaginez. Deux distributeurs réfrigérés. Un groupe électrogène, une énorme glacière pour re-remplir pendant toute la fête.
Avec un coffrage blindé et une puce GPS si en dehors des évènements, vous laissez la remorque sur un rond-point, ou tout le reste de l’année en dehors de la belle saison.
Pour les fêtes, un détail important à savoir, est qu’un distributeur automatique ne peut pas contenir d’alcool, pour ne pas vendre sans contrôle à des mineurs.
Mais toutes les autres boissons, c’est le jackpot.
Voilà, c’est cadeau.
Repassez de temps en temps. Vous n’aurez même pas à voler les idées, ici on les partage gratuitement avec tout le monde.
Nous sommes tous liés.
Si tout le monde est au chômage et que toutes les activités s’arrêtent, on est tous plus mal.
Si plein de choses redémarrent, tout ira de mieux en mieux pour toutes nos familles.
Servez-vous.