Les arbalètes pour la survie

Les arbalètes sont en vente libre aux adultes, souvent à petit prix, mais il ne faut pas croire que ce sont des jouets.

Par exemple avec une pointe à plusieurs lames, même un éléphant de 7 tonnes meurt très rapidement d’hémorragie, en un seul tir.

Donc sur un homme moyen de 70 kilos, le résultat est absolument certain avant même de presser la détente.

Voilà pourquoi plusieurs unités de forces spéciales un peu partout sur la planète sont équipée de cette arme archaïque, lourde, qui ne tire qu’un seul coup, mais silencieuse et rapidement mortelle à coup sûr.

Pour éliminer un ennemi isolé, par exemple une sentinelle, l’arme est parfaite. Il suffit d’un tir. Les balles presque silencieuses n’ont pas cette efficacité en un coup.

Et pas besoin d’années d’entraînement pour devenir un super sniper. Regardez cette image :

Même une fillette peut tuer en un seul tir un alligator de 400 kilos.

Son épaisse cuirasse a été traversée facilement.
Selon la pointe choisie, une arbalète de puissance moyenne peut traverser un gilet pare-balle ou un casque de guerre.

Ce n’est vraiment pas un jouet.

Cependant l’arme a quand même quelques très gros défauts.
Par exemple son poids est tellement élevé, environ 4 kilos avec un carquois garni, qu’il est impossible de la porter longtemps ou sur de longs déplacements.
Pour défendre un bâtiment, ou pour de la chasse (du braconnage puisque la chasse à l’arbalète est interdite en France) depuis une position immobile, c’est bon.

La portée, précise, puissante, efficace, est de seulement quelques dizaines de mètres.
Les très bons tireurs peuvent dépasser 100 mètres, mais c’est plutôt une arme pour un seul puissant tir de près.

La cadence de tir très faible peut être un problème, selon l’usage.
Seulement un ou deux tirs par minute pour une arbalète de puissance moyenne (à partir de 150 livres) et un seul pour les très puissantes, qui nécessitent un treuil ou des accessoires pour arriver à tendre la corde.

Donc pour de la défense, l’arme ne se suffit pas à elle-même. Avec il faudrait au moins une autre arme, capable de tirer plusieurs fois rapidement sans recharger. Par exemple un revolver à poudre noire (en vente libre) ou une autre arme à feu moderne soumise à déclaration.

Un jour où j’étais particulièrement fatigué, je n’ai même pas été capable de tendre la corde à mains nues sur une 175 livres, malgré ma musculature d’homme. Du coup je ne l’utilise plus. Elle est démontée, stockée bien emballée, pour servir éventuellement plus tard, au cas où il faudrait braconner à cause de magasins vides.

Une telle puissance va profondément dans l’eau malgré la très forte résistance du liquide.

Avec un laser, on est sûr de toucher le poisson éclairé. La déformation des rayons lumineux à la surface de l’eau ne gène plus le tir.

Pour le moment, pêcher à l’arbalète est illégal.
Chasser aussi.

Par contre, avec une arbalète de 95 livres tendre la corde est incroyablement facile.
Ma nièce tend la corde en quelques secondes à mains nues, avec ses bras de fille.

https://www.youtube.com/watch?v=lCLl93ICzmI

Tous les membres de la famille peuvent s’en servir facilement, pour tous les usages, braconnage, élimination des nuisibles (renard tueur de poules…), loisirs…
Même pour la défense éventuellement. La cadence de tir devient très intéressante avec une arbalète peu puissante. Un tir toutes les dix secondes environ. Ce qui est exceptionnel comparé à toutes les autres arbalètes de puissance moyenne ou forte.

Une telle arbalète permet de tirer aussi des fléchettes de pistolet arbalète, que l’on peut fréquemment trouver à 3 euros les 12 en promo.
La (très) grosse dépense avec une arbalète, normalement c’est les flèches. Je reparlerai des flèches et du prix plus loin.
Les flèches sont plus courtes et beaucoup plus rigides que celles des arcs. Elles s’appellent des carreaux ou des traits, mais juste le mot « flèche », tout le monde comprend.

Normalement les arbalètes d’épaule ne peuvent pas tirer les minuscules projectiles pour pistolets arbalètes qui ne coûtent pas grand chose, mais avec une arbalète peu puissante, c’est possible.
Du coup l’arme peu devenir très efficace en défense, par exemple si des dizaines d’émeutiers brûlent les voitures autour de votre immeuble. Pour le moment c’est illégal, mais vous allez bientôt devoir tirer, vous le savez. La police commence à s’enfuir alors qu’ils sont des dizaines, armés de calibres de guerre, devant des meutes de racailles équipées de haches, tournevis, couteaux, barres de fer…

Quand la guerre va vraiment commencer, pour du tir dissuasif et-ou carrément punitif sur des meutes de barbares qui détruisent pour le plaisir, c’est une arme intéressante, à mon avis. Depuis une hauteur par exemple, depuis une fenêtre, en silence, avec une lunette grossissante pour le tir de précision.

 

Avec des fléchettes de pistolet arbalète, le risque de tuer reste raisonnablement faible.
A moins de viser spécifiquement le foie, le tiers supérieur du crane, la gorge, la nuque, ou de trancher une artère. Ces petites flèches de loisir devraient plus faire une blessure terrifiante que d’être mortelles.

Il n’est pas garanti que la flèche se plante précisément là où on vise, puisque les êtres vivants bougent, sans prévenir. Tout ce qui pénètre la peau peut tuer ou faire des blessures irréparables.

Actuellement, comme on n’est pas encore dans le cas de force majeure d’une guerre qui donnerait l’impunité, utiliser une arme, n’importe laquelle est illégal et très lourdement condamnable. Jusqu’à 30 ans de prison s’il y a mort.

Le simple port d’une arme est puni jusqu’à 5 ans de prison.

… sauf que vous savez que l’on n’est déjà presque plus en temps de paix.
Regardez le genre de chose qui a été publié il y a quelques jours. C’était des infos comme ça tout le weekend :

Ca ne s’arrête plus, c’est toujours pire.
Si vous voulez rester sans arme, croire que vous êtes dans un monde de bisounours, ça va mal finir.

Une arme qui permet de neutraliser de loin, c’est plutôt bon à avoir dans son équipement avec la dégradation de la situation, déjà super pourrie.

Les armes à feu sont très réglementées et un peu longues à acquérir.

Les arbalètes par contre sont en vente libre aux adultes, immédiatement. Pas de déclaration, pas d’autorisation préfectorale, rien.

Une arbalète est plutôt une bonne arme de tir, précise, éventuellement comme arme supplémentaire pour un membre de votre famille ou votre groupe.

Les prix commencent à 79 euros en promo, pour le prix le plus bas que j’ai vu.

J’ai acheté un kit (soi-disant) « prêt à tirer » avec un carquois, 4 bonnes flèches, un viseur point rouge, pour seulement 120 euros. (Il manquait une fausse corde pour le montage de l’arc et un tube de graisse de corde, pour être vraiment prêt à tirer).

Je suis à l’âge où le passage de la vision de près à celle de loin devient un gros problème, donc le viseur point rouge brillant sur une petite vitre sur l’arbalète ne me sert pas du tout, beaucoup trop désagréable. Un achat inutile.
Par contre avec une lunette grossissante, le tir est simple, confortable, encore plus précis.

Pas besoin de mettre cher dans une arbalète. J’en ai vu à 4500 euros. Du délire complet.
C’est une arme qui ne tire qu’un coup, faut pas exagérer.
Une pas chère suffit très largement.
Avec quelques dizaines d’euros de plus pour une lunette.

L’arme elle-même ne coûte pas grand chose, donc.
Les flèches sont la plus grosse dépense.

En fonction du poids de la flèche et de la pointe choisie vous pouvez tirer sur absolument tout avec une seule et même arme, ce qui est impossible avec des armes à feu.
Un moineau, un rat, une caméra, une mouette, un lapin, un renard, un pneu, un loup, un agresseur, un ennemi, un sanglier, un éléphant…

Les pointes avec un large embout dur sont faites pour ne pas traverser une petite cible puis se perdre beaucoup plus plus loin.

Les pointes pour les grosses proies sont au contraire prévues pour s’enfoncer pour faire une très forte hémorragie.

Les pointes d’entraînement sont conçues pour abimer le moins possible les cibles d’entraînement et pour être faciles à retirer. Elles ne sont pas destinées à tirer sur des cibles vivantes. Le trou creusé par la pointe étant exactement du même diamètre que le corps de la flèche, la cavité creusée reste bouchée. L’hémorragie est plutôt faible. Une proie peut mettre dix jours à mourir d’une infection.
Le but d’un chasseur n’est pas de blesser des animaux puis les perdre, mais de tuer le plus efficacement possible, rapidement.

Voici un de mes carquois déjà prêts pour l’enfer :

Les couleurs sont pétantes, roses, jaune fluo, noir et or, pour pouvoir retrouver plus facilement les flèches. C’est plutôt un carquois pour l’initiation au tir et éventuellement plus tard la chasse aux très petits gibiers, mais il peut aussi servir pour la défense.

Six flèches de poids moyen, avec six pointes différentes.
Puis 5 petites flèches pour pistolet arbalète.
Ce genre de carquois n’existe pas dans le commerce. C’est une modification maison.

De gauche à droite :

– Une flèche avec embout large en caoutchouc, pour tirer dans les couilles, pour bien faire comprendre que je ne plaisante pas et que quand on m’emmerde il y a des conséquences. D’expérience j’ai toujours pu vérifier que la violence règle les problèmes quand on tape beaucoup plus fort que ce qui était nécessaire. Avec cette flèche, le niveau le plus cool est adapté à une situation d’enfer complet, du niveau qui commence à s’installer tous les weekends à Paris.
Mes arbalètes sont équipées d’un pointeur laser dont le trait lumineux est fortement visible même en plein jour, ce qui rajoute encore un niveau de dissuasion pour ne pas avoir à tirer. Donc, je peux être encore plus pacifiste, avant de tirer dans les couilles.
Cette pointe en caoutchouc peut servir aussi pour de l’entrainement sur une grosse peluche sans l’abimer immédiatement, pour tirer sur un gros rat qui vole le grain des poules, pour chasser un oiseau…

– Une pointe de chasse à trois lames, derrière une pointe en acier super solide. Les lames sont fragiles et éclatent facilement. Mais avec une solide pointe devant, ce type de flèche traverse même un pare-balle.
Les plaies en étoiles ne se referment pas. La forte hémorragie provoque rapidement l’inconscience et la mort.
C’est pour du tir sur très gros gibier (sanglier par exemple) ou sur humain en temps de guerre, donc dans l’intention de tuer.

– A côté, une pointe à 6 lames, moins dangereuse à manipuler, à transporter, les lames n’étant coupantes que vers l’avant au lieu de toutes les directions.
Les lames sont recourbées deux par deux pour trancher trois cercles de chair autour de la pointe. C’est comme si la flèche fabriquait trois saucisses en traversant le corps.
Cette blessure est totalement impossible à réparer.
(Vous voyez qu’avec une arme pas chère, en vente libre, on n’est pas du tout dans la même catégorie que les petits trous minuscules d’une carabine en 22, qui nécessite des formalités, une licence, etc).

– Une pointe ultrafine et dure, pour traverser une cuirasse. C’est presque le genre de pointe qui servait à abattre des chevaliers en armure, mais un peu améliorée.
La pointe étant très légèrement plus large que le diamètre du tube, elle crée une cavité qui ne sera pas maintenue fermée par le fut de la flèche. Donc même si on laisse la flèche pour limiter l’hémorragie, le sang coulera.

– Une pointe plate entourée de crochets pour retenir au maximum la flèche. C’est pour du tir sur petit gibier comme un lapin ou un oiseau. Ca ne traverse pas trop. On ne perd pas la flèche. La flèche étant ce qu’il y a de plus cher dans le tir à l’arbalète.

– Ensuite une pointe d’entraînement. Pour le tir d’initiation, pour former au tir de précision les gens que je veux voir survivre à ce qui va arriver bientôt, mais aussi pour pouvoir tirer dans la terre si c’est nécessaire.
Une arbalète ne peut pas tirer à vide, sans flèche, ça fragilise l’arc puis le casse plus ou moins vite. Si on a tendu la corde, il faut tirer une flèche. Donc une vieille flèche avec même une pointe d’entraînement écrasée, c’est bien pour tirer dans la terre pleine de cailloux, si nécessaire.

– Puis des flèches de pistolet arbalète. Seulement pour les arbalètes de puissance inférieure à 100 livres. Pour du tir d’entraînement, d’initiation, de loisirs, mais aussi pour du tir sur des nuisibles de la taille de rats qui dévastent les réserves, ou pour d’autres tirs où on ne pourra pas récupérer les flèches (émeutes par exemple, avec la police qui s’enfuie encore, donc obligation de se défendre soi-même).

Un autre exemple de kit tout prêt pour l’enfer, pour la pêche confortablement depuis une rive :

Deux pointes de pèche, deux flèches de couleur très visible au fond de l’eau, dont les plumes ont été enlevées (dans l’eau elles ne servent à rien), un moulinet et du fil de pêche un peu solide.

Il manque sur la photo un bracelet pour accueillir le moulinet. Ca ne coûte même pas deux euros sur Amazon. Je n’ai pas eu besoin de faire des modifications sur chaque arbalète ni sur mon arc.

Des lunettes polarisantes à verres jaunes permettent de diminuer les reflets et d’augmenter les contrastes, pour beaucoup mieux voir dans l’eau depuis la surface. Ce n’est pas forcément cher. J’ai acheté les miennes 14 euros en promo sur Amazon.

 

Mon arbalète préférée permet de tout faire : initiation au tir, entraînement, braconnage quand les magasins seront vides, pêche, et même du tir sur des humains quand la guerre va enfin commencer.
Je l’ai optimisée justement pour du tir silencieux en pleine nuit sur une sentinelle isolée, avant des intrusions pour du sabotage et de la dératisation.

Ce n’est pas un modèle du commerce. C’est un assemblage de pièces d’arbalètes pas chères, avec une quinzaine de modifications. Donc pas la peine de me demander quel modèle j’ai, il n’existe pas.

Dans une idée de se préparer aux pires conditions, le meilleur choix d’achat pour une arbalète est sans poulies.
Il n’y a pas besoin de lourde et puissante presse spéciale pour intervenir dessus.
Un bout de ficelle suffit pour mettre et enlever la corde. Vous pourrez faire vous même toute la maintenance et réparer tous les incidents. C’est totalement impossible sur les arbalètes à poulies.

J’ai testé la douzaine de méthodes que l’on trouve sur internet, pour mettre ou enlever la corde, seul ou à deux qui forcent comme des bourrins, avec ou sans matériel. Toutes sont difficiles ou très très très très très difficiles, sauf une : utiliser tout simplement une fausse corde, comme avec un arc.
C’est très rapide, facile et quasiment sans effort. Pas besoin d’être deux.

Notez que vous pouvez relâcher à vide, sans flèche, uniquement avec la fausse corde. Elle est beaucoup plus longue, donc l’arc ne subira pas des chocs trop brutaux si vous tirez à vide.

 

 

Pour l’usage d’une arbalète il n’y a rien de compliqué. C’est presque la même chose que toutes les armes à feu.
Il faut juste savoir quatre choses.

La corde peut casser ou trancher net plusieurs doigts. Donc la seconde main, celle qui n’est pas sur la détente, doit être positionnée très soigneusement pour ne pas être sur le trajet de la corde.

On ne dirige jamais l’arme vers le haut. Une arbalète de forte puissance peut tirer largement au-delà du kilomètre. Les projectiles étant mortels, il vaut mieux ne pas risquer d’envoyer une flèche on ne sait où.

Le rail et la partie de la corde qui le frotte doivent être graissés tous les cinq à dix tirs, sinon la corde va casser super vite tellement le frottement est fort.

Quand la corde a été tendue, il faut tirer une flèche obligatoirement. Le tir à vide casse l’arc. Donc c’est bien de garder une flèche, même un peu abimée, avec une pointe d’entrainement, pour tirer dans la terre si besoin.

Par exemple une flèche dont une plume est déchirée ou décollée.

J’ai vu quelqu’un se blesser la main par des dizaines d’aiguilles en voulant tirer une flèche déjà fendue en fibres de carbone. Je vous déconseille donc d’en acheter.
L’aluminium c’est très sûr dans une arbalète.

Si une flèche touche une surface dure elle va se tordre. Pas la peine d’acheter des pinces spéciales pour redresser les flèches d’aluminium, en réalité ça ne se redresse jamais correctement. Une flèche tordue est une flèche foutue.

Eventuellement, selon l’endroit où est le pro