Je suis presque sûr que vous ne savez pas pourquoi les graines ne poussent pas directement dans les fruits.
Et évidemment, je suis aussi pratiquement certain que vous ne vous êtes même jamais posé la question, hein ?
C’est à croire que vous vous en foutez, qu’il n’y a que les bêtises de nabilla qui vous intéressent.
Quand elle crache sur un agent SNCF, ou quand elle se fait payer 6000 € en liquide non déclaré pour une prestation dans une boite de nuit et qu’elle n’y va même pas, tsss…
On dirait presque que vous êtes devenus des pions du système.
Vous pensez ce qu’ils vous disent de penser.
Ils occupent votre esprit en bêtises totalement insignifiantes, pour ne pas que vous cherchiez des solutions pour devenir plus libre et vivre mieux.
Allo, non mais allo, quoi !?
C’est la crise économique, le pouvoir d’achat chute toutes les semaines, les impôts augmentent, les socialistes mettent en prison tous les opposants après les avoir matraqués et gazés, le gouvernement n’a aucune solution contre le chômage, l’europe veut qu’on finance avec notre endettement l’armement des rebelles cannibales islamistes syriens, et vous ne cherchez pas des solutions pour apprendre à vous débrouiller sans l’état qui ne fait que vous enfoncer ?
… non mais allo ?! quoi.
Heureusement que je suis là pour vous sauver tous.
Je vais vous dire deux secrets importants :
Le premier est que dans la vie il n’y a que trois types de personnes.
Il y a celles qui savent bien compter,
et il y a les autres.
Le bon côté est que même celles qui savent compter aussi mal que moi sont capables de comprendre l’idée générale quand la différence est énoooooooooooorme.
Et justement, souvent, elle l’est.
Par exemple, un sachet de 200 gr de salade au supermarché, 2 euros.
Pour 3 euros, dans le même supermarché, on trouve des sachets d’environ 600 graines de salades, pour faire 400 salades de plus de 200 gr.
Si on n’est pas super pressé, ça semblerait presque un petit peu avantageux de faire pousser soi-même, à priori.
Mais j’en suis pas sûr.
Je peux pas vous dire précisément pour le moment. Je sais mal compter, ma calculette fonctionne à l’énergie solaire et c’est la nuit.
A vue de nez, je serais quand même tenté de dire que quand on fait pousser soi-même, ça ne coûte tellement presque rien en comparaison des prix en magasin, que l’on pourrait presque parler de nourriture quasiment gratuite.
En période d’effondrement économique qui s’accélère, ça vaut peut être la peine de s’y intéresser un petit peu.
Le terreau ne coûte pas grand chose. Et on peut encore diviser le coût par trois, en mélangeant chaque poignée avec deux poignées de terre gratuite pour avoir la même efficacité.
Les pots du commerce par contre sont hors de prix, mais il existe de nombreuses solutions dont je vous ai déjà parlées pour ne plus injecter un seul centime dans ce système pourri qui vous vole tout.
Ensuite… la dernière dépense de base est le prix des graines.
Et là aussi, on peut contourner facilement.
Plus haut je vous avais parlé de deux secrets justement.
… ouais, ça va. Compter jusqu’à deux je sais faire. Nia nia niaaaa…
Alors donc, le secret qu’il ne faut pas que vous sachiez, c’est :
Contrairement à ce que l’état, l’europe veulent vous faire croire et vous imposent, vous n’avez pas besoin de sortir d’argent pour avoir des semences.
Avant que la corruption et la bêtise la plus crasseuse ne donnent le pouvoir de faire des lois à ceux qui produisent avec un monopole,
avant que ceux qui vendent des semences ne fassent voter (par eux-mêmes) une loi pour que 65 millions de personnes soient obligées d’acheter leur graines ou de payer une taxe lorsqu’ils resèment une partie de leurs propres récoltes,
toute l’espèce humaine replantait ce que la nature lui offrait gratuitement.
Si si.
On n’est pas obligés d’acheter des semences.
Non non, si si, je vous jure que c’est vrai. Je ne suis pas toujours en train de déconner tous les deux paragraphes et de dire du mal de ces crétins de socialistes chaque fois que j’en ai l’occasion, c’est pas vrai, je ne fais pas que ça. Je dis aussi des choses sensées quand je veux.
Alors, là, par exemple je vais vous montrer comment avoir gratuitement des centaines de graines de bons melons charentais.
Cette technique facile donne aussi des résultats à peu près corrects avec les graines de tomates, de concombres, de pastèques, de courges,… tous les fruits et légumes à pulpe.
Normalement vous jetez les graines. Normalement c’est des déchets.
Et oui, normalement c’est vraiment du déchet.
… sauf justement si vous connaissez le truc.
La pulpe de beaucoup de fruits et légumes contient un inhibiteur de croissance.
C’est ce qui empêche justement les graines de pousser directement dans les fruits.
Taaa Daaaaaaaaa !!!!
(Roulement de tambours. La révélation.
Des étoiles d’admiration apparaissent dans les yeux reconnaissants des lecteurs).
La nature n’a pas besoin d’usines de plusieurs millions appartenant à monsanto pour faire germer des graines.
Il lui suffit de faire couler de l’eau. L’inhibiteur est soluble tout simplement dans l’eau.
Même de l’eau qui ne coûte rien, comme l’eau de pluie par exemple, ou celle d’une rivière.
Sans dépenser un centime.
Il suffit de faire tremper les graines assez longtemps. Dans la nature ça prend de quelques semaines à plusieurs années selon les espèces. Les graines se lessivent tranquillement dans la boue.
Une fois nettoyées de l’inhibiteur, si la température et l’humidité sont bonnes pour l’espèce, une nouvelle génération germe spontanément.
On peut très facilement faire tout le cycle en accéléré tranquillement chez soi.
Voici comme je fais personnellement :
Dans cet exemple il s’agit de graines de melons charentais.
J’ai fait deux petits tas.
Un qui va rester tel quel, plein de pulpe, juste posé sur une serviette humide. Pour montrer que rien ne poussera :
L’autre partie des graines va être plusieurs fois rincée, tant que l’eau est colorée.
Je jure que ce n’est pas moi qui ai choisi ou acheté une nappe aussi horrible. Je n’y suis absolument pour rien.
Un morceau de collant est tendu au-dessus du verre et maintenu en place avec un simple élastique.
Le rinçage sous le robinet devient super facile et rapide.
Si vous voulez manger des graines germées sans avoir de germoir, je crois que c’est vraiment la méthode la plus simple.
Au lieu de jeter un collant troué, après un passage dans la machine à laver, ou lavé à la main avec un peu de liquide vaisselle, il peut servir très avantageusement de couvercle.
Pas besoin d’ouvrir le germoir pour ajouter l’eau.
On renverse simplement pour égoutter.
Même les plus petites graines ne peuvent pas passer par les trous. C’est vraiment très pratique.
Coupez des morceaux bien plus grands que ce qui vous semble nécessaire, cela facilitera vraiment la pose de l’élastique.
Puis avec vous recouvrez ce que vous avez dans la cuisine : un bol, une chope de bière, un bocal de cornichons, un pot de confiture… après y avoir mis vos graines à germer.
… mais donc, cette fois là, ce n’est pas pour manger mais pour planter ou conserver des graines.
Sur la photo on voit deux récupérations de graines, à un jour d’écart.
Celles du jour, dans le tout premier jus de rinçage, très chargé et coloré.
Celles d’hier, déjà rincées plusieurs fois, puis laissées à tremper 24 heures, en changeant l’eau chaque fois que je rentrais dans la cuisine.
L’eau de trempage est bien claire. Les graines sont bien vidées.
Une chose me frappe et m’étonne sur l’image. La taille des graines. Les deux melons venaient du même magasin, du même cageot, achetés au même moment et avaient à peu près la même taille.
Les graines qui ont trempées 24 h dans l’eau sont presque deux fois plus petites.
Une fois que les graines ont trempé au moins une journée avec plusieurs changement d’eau, on peut soit les faire sécher pour les conserver des années, soit les laisser vaguement humides pour les faire pousser sans attendre.
J’ai jeté les graines non rincées sans faire d’autres photos.
Après 5 jours, en entrant dans la cuisine, une odeur pestilentielle remplissait la pièce.
Des dizaines de larves grouillaient dans l’assiette. J’ai tout jeté immédiatement tellement l’odeur était forte. Rien n’avait poussé.
Le verre de graines rincées, légèrement humidifié tous les jours, posé à côté était dans cet état :
Je ne vais pas faire le tri. Je sème tout, germé ou pas.
Vu que ça ne m’a rien coûté, je n’ai pas besoin d’économiser les graines. Je repiquerai seulement les plus beaux plants.
Et en plus, j’en ai déjà mis une bonne quantité à sécher pour l’année prochaine.
Un fond de pot composé d’un mélange d’un tiers de terreau et de deux tiers de terre ordinaire gratuite.
Dans deux barquettes d’emballages de fruits et légumes frais, sauvées quelques mois de la poubelle.
Quelques autres poignées de mélange terre-terreau, bien étalées. Sans tasser pour ne pas casser les germes très fragiles.
Ajout d’étiquettes.
Des petits bouts de plastiques alimentaires blancs recyclés aussi font très bien l’affaire. Par exemple des couvercles de pot de fromage blanc.
Deux coups de ciseaux ou de cuter. Quelques caresses au papier de verre pour dépolir, pour que le crayon accroche.
Après avoir essayé plein de choses, même coûteuses, je me suis aperçu qu’il n’y a vraiment rien de mieux qu’un simple crayon très ordinaire. On peut écrire même sur surface humide. Ca ne s’efface pas tant qu’on ne l’a pas décidé. La pluie laissera le texte intact bien plus d’un an, alors que les marqueurs disparaissent déjà au bout d’un mois.
On peut réutiliser l’étiquette quand on veut avec un simple coup de gomme.
C’est très économique, vu le prix totalement délirant des étiquettes en jardinerie.
Un petit arrosage, en faisant couler l’eau doucement, pour ne pas trop retourner la terre, puisque je ne l’ai pas tassée. Si beaucoup d’eau coule d’un coup, les graines vont remonter à la surface en flottant.
Comme vous pouvez voir, même l’arrosoir est en récupération.
Une bouteille de lessive liquide. Une fois vide elle est passée plusieurs fois à la machine à laver avec le linge sale, pour que plusieurs cycles enlèvent toute trace de résidus chimiques.
J’aime bien parce que le goulot est très large. Le remplissage est super rapide. Il suffit d’enfoncer la bouteille deux secondes dans la cuve d’eau de pluie et elle est déjà pleine sans attendre.
Le fait de n’avoir dans le jardin que des choses sans valeur visibles au premier coup d’oeil permet de ne pas avoir de vol. Mon arrosoir en vieille bouteille peut trainer à la vue de tous, personne ne me le prendra. Il sera toujours là quand j’en aurai besoin.
C’est le même principe avec mes outils tous pourris. Ce n’est pas exprès pour les photos ; ce n’est pas seulement volontairement pour montrer qu’on peut faire des choses avec très peu de moyens.
J’utilise réellement des vieux outils rouillés, un marteau qui a 80 ans, un bout de bois comme plantoir,…
Non seulement ça marche bien et fait parfaitement le travail, mais en plus ça n’attire pas la convoitise.
Si une population nuisible (qu’il ne faut pas stigmatiser!) regarde par dessus la clôture, elle ne va rien voir avec une valeur marchande pour elle.
Donc, pas de vol.
La plouc attitude permet d’éviter les ennuis, les vols, les dépenses en outils et rééquipements.
Malgré l’arrosage léger, quelques graines ont surnagé. Je rajoute simplement une demie poignée de terre par dessus.
Et c’est tout.
Dans deux semaines j’aurai des dizaines de jeunes plants de melons charentais. Comme je n’ai pas laissé pas mal de place entre chaque graine, les racines très fragiles vont être entremêlées et vont sûrement se casser si j’essaie de les décrocher. Donc, là, je m’en fous, puisque les graines ne m’ont pas couté un centime.
Quelques coups de ciseau pour bien dégager les plus beaux plants sans forcer, sans arracher. Et toute la petite motte autour sera replantée, sans traumatiser la racine.
Voilà.
Il n’y a vraiment rien de compliqué. C’est juste une question de trempage, rinçage, de 12 heures minimum à 48 heures maxi, en changeant plein de fois l’eau.
Après, vous pouvez soit les planter directement,
soit les faire sécher à l’ombre. C’est important. Le séchage doit être doux. Donc, à l’ombre.
Par exemple en les étalant sur un papier absorbant.
Après séchage complet, il n’est même pas nécessaire de décrocher les graines. Vous pouvez simplement plier la serviette et la ranger dans une enveloppe sur laquelle vous avez écrit la variété et la date de récolte.
Quand vous replanterez les graines, vous n’aurez même pas besoin d’enlever le papier absorbant resté collé. Ca ne gênera absolument pas la croissance.
N’oubliez pas que vous pouvez échanger, toujours gratuitement, vos graines avec des personnes qui ont d’autres variétés que vous.
Pour les graines dans des fruits à coques dures, je vous ferai probablement aussi un long article à part quand ça sera la saison. Mais je peux déjà vous dire vite fait les deux méthodes qui marchent bien.
Dans ce cas là, le trempage ne sert pas à enlever un inhibiteur de croissance mais à fragiliser la coque. Si très en douceur vous fendez la coque, ou mieux que vous la retirez carrément, sans abimer la fève, la pousse peut se faire en 5 semaines au lieu de 5 à 18 mois. Ca vaut le coup.
Sinon un très long séjour à l’ombre, de trois à 8 mois dans un pot rempli de sable légèrement humide, abime bien la coque, assez pour que les germes sortent tout seuls, naturellement.
Donc pareil, n’hésitez pas à mettre de côté les graines des choses que vous aimez pour les replanter plus tard, à la bonne saison.
Ne les laissez pas sur l’arbre. Prenez-les et rangez-les à l’abri.
Ne croyez surtout pas que parce qu’il y a une coque dure autour, ça va se conserver longtemps sur un arbre. Au contraire.
Les petites bêtes qui font des trous aiment justement les pouponnières douillettes en coques bien dures, pour que leurs bébés passent l’hiver au chaud.
Le prochain gros article sur le potager d’autosuffisance montrera des idées de rangements très pratiques pour vos graines.
A suivre…
Alexandre
Se-Preparer-Aux-Crises.fr