Dans cet article vous allez voir les méthodes gratuites de bouturage que j’utilise moi-même. Contrairement à ce qui est conseillé sur beaucoup d’autres sites et dans des livres, je n’ai jamais eu besoin d’ajouter des « hormones » ou d’autres cochonneries chimiques coûteuses.
Il suffit d’un sécateur et de trucs sensés partir à la poubelle (bouteille en plastique, pot de confiture, gobelets…) pour faire naitre des dizaines de plantes. Personnellement je dois déjà en être à plusieurs milliers depuis que je connais l’astuce, en même pas trois ans.
Sans dépenser un centime en taxe pour les mauvaises dépenses de ce gouvernement de cons.
C’est encore plus jouissif.
Alors pour la théorie, en vérité c’est très facile, ça tient en quelques phrases :
Beaucoup de plantes ont la faculté de récréer tous les organes qui manquent à partir d’un morceau de branche ou de racine.
Pendant ce temps de régénérescence, la bouture doit être protégée de trop d’évaporation qui la dessècherait en profondeur.
Donc il faut retirer presque toutes les feuilles ou les couper pour réduire leur surface d’évaporation.
La bouture doit être placée dans un endroit plutôt lumineux mais à l’abri de trop de soleil direct.
Toutes les plantes n’ont pas la même croissance. Les bois tendres comme les figuiers ou les lauriers repoussent très vite.
Les bois durs comme les cerisiers, pruniers, poussent plus lentement et sont moins faciles à reproduire par bouture.
Des petits végétaux tendres comme des gourmands de tomates (les tiges en trop qui pompent la sève) recommencent à donner des petites racines visibles en seulement 4 jours.
Pour les oliviers, ça prend plusieurs mois. Mais les oliviers sont des arbres à croissance extrêmement lente. Certains ont plus de 4000 ans.
Toutes les plantes ont une saison optimale pour avoir du résultat en bouturage.
Pour les figuiers par exemple, au-début de l’été, chez moi c’est moins de 10% de perte, à vue d’oeil.
… mais, même des boutures de figuiers faites totalement hors saison, n’importe quand dans l’année, donnent des plantes environ une fois sur quatre. C’est seulement plus lent.
J’ai fait des boutures de verveine en automne, dans des bouteilles en plastique, fermées par un bouchon. Comme c’était la période où je commençais à tomber très malade, je ne les ai plus touchées jusqu’au milieu du printemps suivant. Donc pas de changement d’eau, pas de renouvellement d’air, du gel pendant l’hiver… et quand j’ai recommencé à m’occuper du jardin, j’étais surpris et content d’avoir des dizaines de nouvelles boutures de verveine.
Ce n’est pas toujours comme ça. Certaines plantes ne donnent vraiment pas grand chose, hors saison.
D’une manière générale je dirais que même hors saison, une bouture sur 5 donne une plante.
Donc, pour être quasiment sûr d’avoir des plantes, il ne faut pas se contenter d’une bouture, mais au moins une dizaine, une quinzaine si vous cassez beaucoup de choses si comme moi vous avez deux mains gauches.
Vu que c’est gratuit, facile et rapide, on peut en faire plein.
Ce qui a poussé en trop, on peut en faire profiter les gens qu’on apprécie. Directement de la main à la main. On choisit qui on veut. Pas comme toutes les taxes prélevées sur tout ce qui est payé, qui servent à du gaspillage d’état sur lequel on n’a aucun contrôle.
Et ça peut être très joli, sans moyen. Mieux qu’une figurine en plastique achetée à la dernière minute pour faire un cadeau. Les plantes c’est souvent beau dès le départ.
Un joli pot, même tout simple. Quelques cailloux ou des billes de terre cuite en décoration, ou ce que vous voulez, et hop !… un cadeau qui fait plaisir à tout le monde.
(Surtout si en plus c’est une variété rare de figuier).
Pour faire des boutures, il suffit presque d’avoir un outil qui fait une coupe nette.
Même un simple sécateur vieux de presque 40 ans suffit très largement.
Si récemment vous avez coupé des parties de plantes malades, vous pouvez désinfecter les lames avec un peu d’alcool à pharmacie, avant de faire vos boutures, qui vont rester longtemps en milieu humide.
Ce n’est pas indispensable.
D’une manière générale, n’essayez jamais de bouturer une plante malade ou pas belle à voir… mais il y a des plantes auxquelles on tient pour des raisons personnelles, et qu’on ne veut pas perdre.
Ca peut aussi être fait en urgence pour éviter de perdre toute une plante.
Par exemple, une tempête a cassé votre plus beau laurier…
En réagissant vite, il est possible de faire du bon à partir de ce désastre.
Plutôt que de laisser les branches cassées sécher et mourir, on peut facilement faire quelques boutures, même totalement hors saison. Les racines mettront quelques mois de plus pour apparaitre.
Si c’est la première fois que vous bouturez une variété de plante, vous ne pouvez pas savoir ce qui va bien marcher. Tiges très fines encore un peu vertes, jeunes branches avec presque l’aspect du bois, gros bout de branche en bois de plusieurs années…
La règle générale est que l’on doit prendre les jeunes branches avec presque la teinture de l’écorce définitive.
… mais la règle générale trouvée sur tous les sites internet plein de « y’a qu’à … » dans la réalité… les « y’a qu’à » ça ne marche vraiment pas souvent.
Par exemple, pour mes première boutures d’olivier, les trois quarts des sites internet conseillaient très vivement un mélange de beaucoup de sable et d’un peu de terreau.
Je suppose que ces gens ont pris sur internet ou dans des livres des choses qu’ils n’ont pas testées, et s’en sont servi pour écrire leurs textes.
Que ce soit en olivier ou toutes les autres espèces, presque tout ce que j’ai planté dans des mélanges de sables plus ou moins enrichi, à crevé.
Donc, franchement, prélevez directement plusieurs tailles et âges différents dès la première fois, comme ça vous saurez ce qui marche, pour la plante qui vous intéresse.
Sur les morceaux de plantes qui donnent plusieurs petites tiges à partir d’une plus grande tige, on sait toujours où est le haut et le bas.
Par contre pour les longues tiges, savoir dans quel sens remettre la plante est souvent impossible si vous ne prenez pas de précaution au départ.
C’est facile.
Est-ce que vous avez déjà vu une vraie maison ?
Pas ces espèces de merdes d’architectes en formes bizarres toutes en verre et métal qui consomment énormément d’électricité en climatisation et en séchage obligatoire à cause de toute la condensation.
Pas ces cages à lapins où les gens meurent lentement du wifi, avec des toits plats, qui s’écroulent quand il neige un peu trop.
Non non, des vraies maisons, qui obéissent simplement à la nature, pas comme celles des gros cons d’architectes diplômés.
En haut c’est en pente, pour que l’humidité et la neige puisse s’évacuer.
En bas c’est bien plat partout, pour éviter que la construction ne s’écroule en quelques années.
Voilà, c’est l’idée.
C’est facile à retenir.
Dès le prélèvement des rameaux à bouturer, coupez ce qui va vers le haut en biseau et ce qui va vers le sol à plat.
Attention avec un sécateur, ça concentre beaucoup de force de coupe.
Tranquillement confortablement à plat sur une table, il n’y a pas trop de risque d’accident.
Par contre, en pleine nature, dans des positions pas confortables, quand vous forcez sur une branche, les doigts de l’autre main doivent être très loin, sinon quand la branche cède, ça peut trancher profondément.
Ne laissez pas les gamins utiliser un sécateur. Ca coupe trop puissamment.
Vos boutures peuvent être placées dans plusieurs contenants différents, pour augmenter les chances d’avoir des résultats.
Par exemple dans un pot contenant de la terre enrichie d’une poignée de terreau, ou dans un mélange sable terreau conseillé presque partout sur internet (tssss), dans un simple verre d’eau, dans une bouteille en plastique fermée…
Ce qui marche le mieux dépend des variétés, de la saison, de la température…
Les pots de terre ou terreau doivent rester humides, donc il faut les arroser environ deux fois par semaine, plus en cas de canicule.
Les pots contenant quelques centimètres d’eau attirent les moustiques pour leur reproduction, donc il faut les vider et re-remplir une fois par semaine pour jeter les larves, sinon vous allez beaucoup vous gratter dans les semaines qui suivent.
L’eau croupie, c’est des centaines de moustiques assurés.
Ce problème de vermine n’est pas possible avec des pots contenant de la terre ou des bouteilles qui restent fermées pendant des semaines ou plusieurs mois.
Si vous avez pris conscience de toutes les escroqueries des banques et de leur fragilité, sur le point de s’écrouler, vous serez peut être tentés de produire des centaines (milliers) de plantes sans plus utiliser d’argent.
Ne pas avoir à vider tous les pots un par un toutes les semaines à cause des larves de moustique, mais juste arroser vite fait des pots contenant de la terre, c’est appréciable. C’est très rapide.
Le bouturage dans un peu d’eau à l’air libre est bien si vous avez très peu de plantes, ou si c’est pour des plantes qui n’ont pas besoin de tremper longtemps.
Par exemple, au lieu de jeter les gourmands de tomates (les tiges en trop qui gaspillent la sève), vous pouvez garder les plus beaux dans un verre d’eau pendant une semaine.
Quand les racines sont sorties, vous pouvez les mettre en terre comme n’importe quel autre plant de tomate. Ce nouveau clone gratuit vous permettra de récolter des tomates 6 semaines de plus.
Pas besoin d’investir dans du matériel. De simples pots en verre pour les confitures, le miel, les cornichon, les sauces… suffisent.
Le verre dure des milliers d’années sans entretien, s’il n’est pas cogné. Ce n’est pas comme le plastique ou les boites de conserve en métal.
C’est bien d’en garder quelques uns dans des cagettes au fond du jardin.
Pensez à les stocker à l’envers, justement pour ne pas que les moustiques viennent pondre dedans.
Beaucoup de plantes donnent des racines de taille suffisante en seulement une dizaine de jours.
Dans ce pot de Nutella vide, c’est une petite branche d’une plante grimpante persistante, très vivace, très envahissante, pour couvrir un mur gris en parpaings nus très moche, que je ne me sens ni l’énergie ni l’envie de passer deux jours à enduire.
La plante va le couvrir joliment en deux ans.
Entre le choix du rameau idéal sur la plante d’origine, la coupe, la mise en bocal, puis la mise en terre deux semaines plus tard, c’est seulement un quart d’heure de travail très facile.
Même sans avoir la santé, c’est possible.
Une décoration facile, rapide, écologique, et qui attire même les pollinisateurs pendant la floraison. Que du bonheur.
En plus de ne pas rapporter un centime en taxe pour les gaspillages des ministres.
Il ne faut pas utiliser de bouteilles en verre pour le bouturage en bouteille fermée, pour une raison simple : le plastique peut se couper facilement et sans danger, pour sortir les plantes sans les abimer.
Puis quand il y a beaucoup de racines, ou peu mais que les plantes semblent débordantes de vie, vous les mettez simplement en terre de la façon habituelle.
Un peu de terre mélangée à un peu de terreau, dans un pot.
Un arrosage, puis vous laissez quelques jours à l’ombre, avant de mettre la plante à sa place définitive.
Pour savoir qu’une bouture est morte, c’est simple. Si vous doutez, attendez, pour ne pas passer du temps à rempoter pour rien.
Quand c’est mort, c’est sec, jaune, marron, sans feuille…
Quand c’est vivant, des feuilles et des bourgeons renaissent.
Si c’est la belle saison, pas la période où les plantes entrent en veille, vous pouvez enlever au fur et à mesure tout ce qui semble mourir.
C’est du bois sec. Pour l’allumage gratuit et écolo du barbecue ou de la cheminée quelques mois plus tard, c’est bien. Pas de gaspillage.
Mais vous pouvez aussi tout simplement les laisser au sol, sur vos cultures. C’est des rameaux, donc c’est concentré en substance nutritives permettant de faire naitre des plantes. Pour enrichir le sol, c’est bien aussi.
On ne peut pas vraiment toujours savoir avant environ deux semaines si une bouture vivra, puisque d’abord la plante utilise ses stocks internes pour donner des feuilles.
Si deux bonnes semaines après la coupe des feuilles renaissent, c’est que c’est bon, c’est réussi.
Si vous voyez des racines, le délai d’attente peut être plus court.
Pour les plantes lentes comme les oliviers, il faut souvent plusieurs mois d’attente avant de savoir.
Si dès le départ vous avez en tête qu’une seule bouture sur 4 ou 5 va donner une belle plante, vous ne serez pas déçus.
… et si presque tout pousse, c’est que du bonheur.
Des dizaines de plantes à distribuer gratuitement pour embellir les vies autour de vous.
Les figuiers ont une particularité très agréable, en raison de la souplesse de leur bois.
On peut faire pousser des racines directement sur l’arbre.
C’est à dire qu’on ne coupe la bouture que lorsqu’elle a déjà tout ce qui lui faut pour être autonome.
… donc c’est la quasi-certitude d’avoir 100% de réussite.
Ce type de bouture sans couper d’abord la branche s’appelle un marcottage.
Selon les parties du végétal à marcotter, leur souplesse, leur hauteur, on peut simplement enterrer une partie de la branche sans la couper. Après plusieurs semaines, après avoir pris soin de vérifier qu’il y a des racines, on peut séparer la branche de l’arbre. Elle est autonome.
Là je vais vous montrer une méthode hyper facile, sans fatigue, sans creuser, sans risquer de casser une branche.
Il faut un morceau de plastique, comme un sac. Transparent c’est mieux. Vous verrez sans ouvrir le plastique si les racines sont assez grandes.
Il faut de quoi l’attacher sur la branche. Ca peut être du ruban adhésif ou des petits fils de fer par exemple.
Et quelques poignées de terreau et de l’eau.
Un couteau peut être utilisé pour gratter juste un peu l’écorce à l’endroit voulu, pour augmenter la porosité.
Le travail est encore plus rapide et propre avec un petit bout de papier abrasif.
Ensuite l’idée est de mettre un peu de terreau très humide dans une feuille en plastique bien attachée autour de la branche.
Là, sur cette photo, c’était la première fois que je le faisais. En fait, comme ça il faut trois mains. Une pour tenir bien en place le plastique tout dégoulinant de terreau trempé et deux pour accrocher.
Donc si vous travaillez seul(e), commencez plutôt par attacher solidement un côté sur la branche avant de placer le terreau.
Ensuite on peut remplir de terreau, mouiller abondamment, puis refermer l’autre extrémité.
Toujours rien de compliqué à faire.
Par contre comme c’était la première fois, je n’ai pas vraiment fait correctement ce qu’il fallait. Il faut beaucoup plus de terreau, pas seulement deux poignées, sinon ça sèche en quelques jours.
On peut utiliser une seringue dangereuse avec son horrible aiguille piquante pour rajouter de l’eau sans rien démonter, mais c’est beaucoup mieux, plus sûr, plus pratique, sans plus rien à faire, de mettre dès le départ assez de terreau et d’eau pour environ deux semaines.
La branche crée très vite des racines.
En fait, c’est vraiment une méthode parfaite pour ne rien perdre, ne rien gaspiller.
Je devais couper les branches les plus basses, pour ne pas qu’elles prennent toute la place et m’empêchent de passer dans mon mini-jardin. Plutôt que de le faire en automne, c’est nettement plus intéressant de le faire au printemps ou au début de l’été.
Les branches que je voulais couper sont devenue de vrais arbustes, en un clin d’oeil.
En deux semaines, pour presque zéro centime, 5 nouveaux figuiers d’une taille d’arbuste de presque deux ans, vendus à des prix délirants en jardinerie. Entre 12 et 60 euros selon la variété. Justement celle-là est un peu chère.
C’est épatant, non ?
Sans le plastique, admirez la beauté des racines et leur densité impressionnante en deux semaines.
C’est à comparer avec la taille des racines de branches coupées en rameau d’environ la longueur d’une main, mis en terre plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Bon, là, il y a quand même un avantage énorme. Au niveau des gestes c’est extrêmement rapide.
Partout où on passe, quand on croise un arbre magnifique et très productif, on peut prélever proprement un morceau de branche, avec une coupure nette au sécateur sans casser la branche, et en faire plein de boutures en rentrant chez soi.
On ne prend qu’un morceau de branche. Si on n’est pas le propriétaire de l’arbre, qu’on ne peut pas le recouvrir de sachets en plastique garnis de terreau mouillé, la méthode marche aussi très bien, mais est un peu plus lente pour créer des racines.
Quand les boutures semblent réussies, vous pouvez les mettre en pots individuels.
Pendant au minimum une journée, après rempotage, laissez vos plantes à l’abri de la morsure trop directe du soleil. Sous un arbre avec un beau feuillage par exemple, ou au pied d’un mur à l’ombre toute la journée.
Ca, c’est un magnifique jeune figuier gratuit d’une bouture de l’année dernière, que je replante dans un pot plus grand.
J’ai oublié de préciser que l’on ne peut pas bouturer des rameaux déjà pleins de fruits ou envahis de fleurs. Une partie des substances nécessaires a déjà été utilisée par la plante pour sa reproduction normale, sans intervention d’un sécateur.
S’il n’y a encore que quelques jeunes fruits, c’est bon. Il suffit de les retirer. Pareil pour seulement quelques fleurs.
Pas pour le marcottage, puisque quand vous coupez la branche c’est que vous avez déjà les racines, mais pour toutes les autres boutures, que ce soit celles que vous plantez directement en terre, celles dans un fond d’eau à l’air libre, celles enfermées dans une bouteille avec de l’eau,
Il ne faut qu’une petite surface de feuille, pour limiter l’assèchement tant que la plante n’a pas reconstitué les racines pour la nourrir.
Donc, enlevez presque toutes les feuilles du bas, en commençant toujours par les moins belles ou dévorées, même si elles sont tout en haut. La circulation se fera quand même sur quelques centimètres sans problème.
Si les feuilles sont très grandes, comme celles des figuiers, ou interminablement longues, comme celles des lauriers, coupez proprement une grande partie.
Tant qu’il n’y a pas de racines, juste une minuscule surface de feuille suffit.
Et même sans feuilles ça marche. Ne jetez pas les morceaux de rameaux sans feuilles si ils sont beaux.
L’avantage d’avoir des feuilles est qu’on voit plus vite à la couleur et au dessèchement quand la bouture a raté.
Le bouturage des bois très durs (cerisier, prunier, amandier…) marche beaucoup moins bien.
Il faut rajouter une étape pour augmenter les chances de réussite. Il faut d’abord placer un petit bout de fil de fer.
La circulation ne se fait pas que dans un sens, de l’eau prise dans le sol, pompée vers le haut par l’évaporation des feuilles. Il y a aussi une circulation descendante, pleine de sève nutritive, réparatrice, constructrice de racines…
Cette circulation vers le bas est plus vers l’extérieur de la plante.
Donc on peut diminuer facilement son débit descendant en serrant très légèrement un fil de fer autour du rameau choisi, puis on laisse les hormones de croissance s’accumuler pendant au minimum une semaine.
Ensuite vous coupez au-dessous du fil de fer et vous faites des bâtonnets un peu plus grand qu’une main que vous traitez comme n’importe quelle autre bouture.
Avec les bois durs, le niveau de réussite est moins important. Vous risquez de devoir faire plusieurs tentatives, longues, avant d’avoir des plants.
Je crois que dans le cas des fruitiers à bois durs, il est plus intéressant d’acheter quelques jeunes arbres que de compter un peu trop sur le bouturage.
L’expérience montre qu’il n’est pas vraiment si intéressant de recommencer tout de zéro pour certaines plantes. Par exemple, les graines de fraises mettent souvent un an avant d’avoir juste une petite taille moche. Il est plus intéressant d’acheter quelques pieds déjà adultes qui vont en donner beaucoup d’autres très vites par reproduction naturelle par les racines et certaines tiges spécialisées, plutôt vivaces et envahissantes.
Pour la menthe c’est un peu la même chose. Les graines mettent 500 000 milliards d’années avant de se décider à donner quelques mini-plantes ridicules. La menthe est plus intéressante à reproduire en partant d’une bouture que par des graines.
Donc, démarrer sa culture à partir d’un godet acheté en jardinerie fait gagner un an.
Pour les fruitiers à bois durs, c’est un peu la même chose. Si vous achetez un petit arbuste, vous avez le départ. Vous le clonerez plus tard, si il est productifs, vigoureux, sain, qu’il se plait chez vous, dans votre climat, l’humidité, l’ensoleillement, la quantité d’ondes tueuses chez vous, tout ça…
En fin de saison, les jardineries bradent à des prix impressionnants les invendus de gros fruitiers avec des pots encombrants, qui vont leur prendre de la place pendant 8 mois en empêchant d’autres ventes, et en coûtant de l’argent en arrosage, soins, rempotages, maintenance avec les charges salariales les plus chères d’europe…
Donc justement parce que notre société est totalement pourrie par le productivisme financier, il y a des moments où ça peut devenir un atout plutôt qu’un problème.
Par exemple, avoir une variété rare de cerisier de déjà 3 mètres de haut, en prix normal à 200 euros, pour 29 euros seulement.
Pareil pour les pommiers ou d’autres arbres fruitiers.
Ce n’est pas parce que vous savez maintenant bouturer que ça en vaut la peine pour tout.
Pour les vignes, ça semble en valoir la peine, même si j’ai très peu d’expérience la-dessus.
Apparemment des morceaux de racines de la taille d’une main, avec un peu de tige et quelques feuilles, donnent une vigne.
Les seulement cinq morceaux de racine que j’ai plantées on donné 4 très petits arbustes. La croissance est très lente au départ apparemment.
D’autres plantes très utiles comme les bambous, vu leur prix hallucinant en pot comme coupés, et surtout l’infinité des usages possibles, les rendent particulièrement intéressants à reproduire.
Ca fera l’objet d’un autre article.
Là aussi j’ai testé toutes les manières « faciles » vantées partout sur internet avec 0% de réussite, malgré un an et demi de tentatives.
… quand j’ai déterré un petit bout de racine avec une jeune tige et quelques feuilles, j’ai enfin eu ma base de départ pour des bambous qui poussent tout seuls.
Je ne l’avais pas fait avant parce qu’une diplômée en agriculture m’avait dit à quel point c’était un travail épouvantablement chiant et difficile, épuisant, blablabla…
Ca prend même pas une minute à faire. Pas besoin de creuser plus de 15 centimètres.
Un an et demi de perdu au départ, parce que j’ai écouté et lu des gens qui répètent les choses probablement sans les avoir faites eux-mêmes.
Franchement, faire des boutures, dans l’ensemble, c’est incroyablement simple.