Vous n’avez vraiment pas besoin d’acheter constamment de la terre ou du terreau. Le contenu des pots des cultures précédentes se réutilise indéfiniment, gratuitement.
Mon expérience personnelle me montre que c’est même carrément mieux de ne plus planter dans du pur terreau.
Il y a environ deux ans j’ai perdu presque tout ce que j’avais semé ou replanté dans du terreau de mauvaise qualité vendu par géant casino.
C’est à dire sur un échantillon de plusieurs dizaines d’espèces, sur des centaines de plantes et semis.
Depuis ça se passe bien. Je me contente de mettre juste quelques poignées de terreau neuf dans la terre récupérée dans les pots de plantes mortes.
L’ajout de terreau neuf apporte un peu de nutriments et de nouvelles bactéries, champignons, micro-organismes utiles, dont les plantes ont besoin, qui entretiennent la terre, la rendent vivante et fertile.
Donc, cette année j’ai acheté seulement 3 gros sacs de terreau et deux petits sacs de terreau à semis.
Il me reste encore un gros sac entier de terreau et on est déjà au milieu du mois de juin. Et pourtant je plante beaucoup beaucoup beaucoup… mais dans des petits pots, dans des gobelets, dans des plaques à semis. Il faut très peu de terre.
Le résultat est clair.
Les plantes poussent tranquillement, pas comme les plantes suractivées aux produits chimiques des jardineries, mais le résultat est sympa.
Une croissance tranquille. Presque sans rien dépenser.
Là c’est quelques ipomées bleues, blanches et rouges.
Des lianes grimpantes fleuries encore plus longues que des mats de drapeaux, pour décorer fièrement mes murs à nos couleurs cette année de révolution.
… Enfin, quand je dis que ça pousse moins vite que les monstres dopés des jardineries, ce n’est pas forcément vrai. Certaines espèces de plantes ont un rythme de croissance beaucoup plus élevé que la majorité des autres.
Certaines plantes poussent très vite, sans engrais, sans additifs chimico-commerciaux, juste dans de la terre ordinaire de la nature qui nous aime.
Par exemple ça c’est des haricots verts à rame, de seulement 4 jours.
Cette variété hyper-productive peut faire 4 mètres de haut. Donc je vais accrocher provisoirement un bout de grillage sur un mur et laisser faire la nature.
Oui, je sais, on est sensé mettre les haricots directement en pleine terre, mais je n’ai pas de place à sacrifier le temps que ça sorte (peut être) de terre. Je préfère planter directement les plus beaux jeunes plants, à leur place définitive, pour avoir un résultat sûr.
Et comme ça, chaque fois qu’un bout de place se libère, je peux en profiter pour finir de faire grandir des salades, par exemple.
… enfin ça dépend de l’endroit, de l’exposition en plein soleil où à l’ombre, du type de plante, de leur taille, de la période de l’année…
La rotation en récupérant presque immédiatement les places vides, les pots inutilisés, ça donne un résultat correct même avec un jardin grand comme un dé à coudre.
Surtout que maintenant je sème en petites quantités, mais de très nombreuses variétés, au moins une fois par mois, donc j’ai toujours de quoi faire les rotations.
Certaines plantes peuvent rester définitivement dans des pots de quelques litres, qu’on peut déplacer n’importe où au fur et à mesure de la croissance des plantes en pleine terre autour.
En pleine terre, les bébêtes viennent d’elles-mêmes pour fertiliser le sol autour des racines.
Dans les pots, pas posés directement au sol, s’il n’y avait pas déjà de bons lombrics dans la terre, ils ne pourront pas venir d’eux-mêmes.
Donc, quand on vide des pots contenant des plantes mortes, il suffit de casser les mottes pour aérer la terre.
20 centimètres de terre dans un pot large et lourd, après deux ans de pluie ou d’arrosage, ça peut être tassé au point d’être presque dur comme des blocs de pierre.
Alors en cassant les mottes pour aérer, autant directement mélanger quelques poignées de terreau, pour rajouter des nutriments et les micro-organismes qui recycleront tous les trucs morts en choses assimilables par les plantes.
Très peu de terreau dans beaucoup de terre que l’on possède déjà, ça marche très bien et ça ne coûte quasiment rien.
Là, c’est des semis de maïs de seulement 4 jours aussi. Dans de la terre de pots de plantes mortes, réutilisée gratuitement.
Pas besoin d’investir constamment. La terre est acquise une fois pour toute.
Il suffit de ne pas l’empoisonner avec des saletés chimiques.
Ces maïs peuvent faire deux mètres cinquante de haut et sont sensés être espacés de 50 centimètres entre chaque pied.
Il faut des champs gigantesques pour ce type de plante.
Donc je préfère ma petite méthode tranquille de petit jardinier dans un petit jardin.
Les plus beaux plants seront éparpillés un peu partout, espacés comme il faut.
Par exemple, deux plants de maïs au milieu d’un carré de radis.
Deux mètres cinquante de feuillage et d’ombre, c’est bon pour les radis. Ces plantes deviennent trop piquantes au goût quand le soleil les a trop chauffées.
En variant les hauteurs, non seulement les feuillages ne se font pas concurrence, mais peuvent même s’entraider.
Tenez, encore un exemple. Un abricotier d’environ trois mètres, malade.
L’ail est un antibiotique naturel que beaucoup d’humains utilisent. Ca marche aussi pour les plantes.
L’année dernière j’avais planté seulement deux gousses aux racines de l’arbre malade et son feuillage était redevenu beau en trois semaines.
Donc cette année je replante quelques gousses, pour le soigner.
Les plantes ne sont pas du tout en concurrence.
L’arbre va chercher profondément ses ressources dans le sol. L’ail est presque en surface. A chaque arrosage ou chaque pluie, il libère ses substances soignantes qui s’infiltrent et descendent là où il faut dans le sol.
C’est un peu le même principe pour les petites touffes de basilic aux pieds des grandes tomates. Le basilic éloigne des insectes nuisibles, mais pas seulement. Il tue aussi des larves et micro-organismes qui mangent les racines de tomates. Ce qui fait que les fruits sont beaucoup plus beaux.
Enormément de plantes peuvent être amies dans un petit potager.
Elle peuvent aussi être ennemies et s’entretuer, mais c’est beaucoup plus rare.
Et ce n’est pas gênant si vous êtes dans la variété plutôt que dans presque la mono-culture. Si vous perdez quelques plantes, vous aurez de quoi les remplacer très largement.
Les premières années je semais beaucoup, maintenant j’utilise étonnament peu de graines. Un mini sachet du commerce à 3 euros semble souvent contenir assez de graines pour deux à quatre ans de cultures.
Sauf pour les radis et quelques autres plantes où il faut plusieurs petits sachets par saison. (Ou comprendre enfin qu’il vaut mieux acheter directement le petit paquet de seulement deux euros plus cher. Ouais, des fois on dirait pas que je suis intelligent, vu le temps que ça me prend pour avoir le déclic, tssss).
Les gobelets percés au fond de plusieurs trous, ont une taille parfaite à l’usage, pour un petit jardin. On peut y mettre énormément de variétés de graines différentes, en utilisant étonament peu de terre.
La terre d’un grand bac de jardinière suffit pour remplir des centaines de gobelets premiers prix, environ un euro les 100, qui durent jusqu’à trois ans, selon la quantité de soleil reçue.
Plutôt que de remplir des barquettes de viande, de fruits et légume, des cartons de lait… pour les semis, on utilise deux fois moins de terre quand on passe par des gobelets que l’on met proprement dans les barquettes. Et surtout c’est énormément plus pratique pour le rempotage, la mise en terre, les dons, les cadeaux, les échanges…
Il suffit d’attraper des gobelets, et c’est tout.
La culture sur étagère, au départ, fonctionne bien sur une très petite surface.
Si on n’y met que les plantes en début de culture, encore petites, on a la place pour arroser confortablement entre les niveaux.
Comme il n’y a pas besoin de beaucoup de terre pour les jeunes plantes, les étagères ne se déforment pas sous le poids de tous les pots mouillés.
Cette grande étagère blanche métallique m’a couté 15 euros il y a trois ans, au magasin de bricolage cher près de chez moi.
A la vue de la rouille, je pense que ça peut tenir dehors environ dix ans.
L’investissement est vraiment ridicule.
Mais on peut faire encore moins cher.
Pour le prix de seulement quelques clous, on peut recycler des palettes gratuites trouvées un peu partout le soir devant les magasins après leur fermeture.
Par contre, la durée de vie est inférieure à trois ans, mais comme c’est gratuit, et qu’une fois mort, ça peut être encore recyclé en bois de chauffage, ça en vaut la peine.
Dans mon climat marseillais où le soleil cogne beaucoup trop fort, où l’humidité n’est pas un problème, où c’est plutôt l’absence d’humidité qui pose problème,
mettre les étagères contre le mur qui ne reçoit jamais la lumière directe est le meilleur endroit pour les jeunes plantes fragiles.
Quelques étagères permettent à la fois de démarrer les cultures, avoir beaucoup de semis différents presque tous les mois, mais aussi de ranger les pots dans très très peu de place.
Contrairement aux emballages alimentaires sauvés quelques mois de la poubelle, les pots pour les plantes sont empilables. Dans une cagette on peut en mettre parfois une bonne cinquantaine, rangée à peu près par grosseur. Tout est concentré efficacement sous la main.
Les jardineries jettent des pots par centaines pendant la belle saison.
Je n’en ai quasiment pas acheté. Peut être 5% des centaines que j’ai. Justes des petites jardinières longues, rectangulaires, pour avoir beaucoup de place et beaucoup de réserve d’humidité pour les semis de salades par exemple. Tout le reste est de la récup.
Pareil, les cagettes sont gratuites, le soir devant tous les magasins de fruits et légumes.
Celles en plastique durent jusqu’à 4 ans avant de devenir trop cassantes.
Les cagettes permettent en plus de déplacer rapidement et sans trop de manipulations beaucoup de pots en même temps. On peut aussi les empiler, pour doubler, tripler la surface cultivable pour semer, bouturer…
Justement, pour les boutures, le bas du mur à l’ombre est parfait aussi.
Bien à plat au sol, bien stable, pas de hauteur. Pas de risque de se renverser ou de se casser.
Si vous avez investi une grosse heure à faire plusieurs centaines de boutures de lauriers de 5 couleurs différentes, de figuiers, d’olivier, de verveine, c’est bien de savoir les bons gestes pour protéger votre travail des maladresses déjà faites par d’autres.
Vous ne perdez rien.
Quand j’ai commencé cette énorme série d’articles sur le jardinage je pensais à l’autosuffisance en temps de guerre, ou aussi beaucoup au crash financier à cause des milliards de milliards de milliards de dette de quasiment tous les pays du monde.
Finalement le socialisme a détruit l’économie française encore plus vite. Il n’y a plus d’argent qui circule.
Enfin si. Si vous êtes à découvert, ces salopards de banquiers vous prélèvent des fortunes en frais, sans rien faire. L’argent circule toujours vers leurs poches, mais pour tout le reste du pays, c’est la ruine.
Donc voilà, je sais déjà que cet article va être utile à beaucoup de gens.
Cultiver la terre est un bon choix.
En dehors du prix des graines, quand vous êtes équipés, que vous ne traitez pas, que vous utilisez les insectes utiles, il n’y a presque pas d’argent à investir.
Et encore, les graines peuvent être gratuites ou quasiment. On peut faire des achats à plusieurs, les échanger, en récupérer gratuitement en dehors des magasins, dans les restes de fruits et légumes qu’on vient de manger…
Les prochains gros articles seront justement sur les emballages les plus pratiques et fonctionnels pour le stockage des graines,
et sur la construction facile d’abris pour loger les insectes utiles qui travaillent pour nous gratuitement, sans produit chimiques, qui exterminent tous les pucerons, qui pollinisent pour avoir plus de récoltes…
Donc, repassez de temps en temps…