Je vais vous parler d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…
Quand j’étais aux beaux arts à 19 ans (j’en ai 43), j’ai eu un coup de foudre complet pour la photographie.
Je passais presque tout mon temps dans le labo photo en négligeant les autres cours.
Donc comme je ne pensais presque plus qu’en technique photo presque 24h/24, j’ai très vite envisagé la possibilité d’en faire mon métier (ce qui a été le cas pendant plus de 9 ans mais pas comme je l’aurais pensé au départ).
Pour avoir une liberté de création et du temps devant soi, il ne fallait pas que je me lance dans les tâches à très faibles revenus avec constamment du temps bouffé par des contraintes horaires. Comme par exemple faire des photos d’identité dans un commerce ouvert 6 jours par semaine pour gagner un smic. (Oui, c’est ce que j’ai fini par faire, tsss…)
Technologiquement, l’époque était très différente.
On n’avait pas des appareils électroniques à très petits prix comme les téléphones dans les poches de tout le monde, qui calibraient automatiquement les blancs pour que les images aient la bonne teinte.
A l’époque, les images étaient chimiques.
On devait très coûteusement développer des pellicules de négatifs ou des diapositives, de substances argentiques. On ne mitraillait pas comme maintenant.
Donc le savoir faire et l’expertise du photographe étaient indispensables.
C’était de toutes petites choses simples à savoir, mais par centaines.
Un photographe devait impérativement savoir que les lumières artificielles donnent une mauvaise dominante colorée aux images photographiques.
L’oeil nu, vivant, s’adapte dans une certaine limite et filtre une partie des dominantes quand elles sont légères. Comme à côté d’une lampe de bureau. Nous voyons une lumière blanche ou presque.
Quand les dominantes sont très prononcées comme par exemple dans un magnifique coucher de soleil jaune rougeoyant avec des nuages épais incrustés de rose et de bordeaux, la puissance du spectre dominant s’impose à notre perception.
Une pellicule photo par contre est incapable de s’adapter. Elle est prévue pour enregistrer seulement une certaine partie de la lumière.
Un photographe devait savoir des évidences basiques, comme le fait que telle ampoule électrique donne un dominante rouge orangée jaune, et savoir à l’oeil nu quelle couleur de filtre visser sur l’objectif.
Quel autre filtre mettre quand on est éclairé par des néons…
Maintenant on appuie sur un bouton et l’appareil fait tout tout seul.
Heureusement cette échelle de conversions nécessaires était inscrite noir sur blanc sur le spectre de couleurs de l’échelle Kelvin.
Chaque source de lumière a une température dominante, compensable par un filtre photo à visser devant l’objectif.
A l’époque Photoshop commençait tout juste à apparaitre. Peu de personnes avaient un vrai ordinateur et les moyens d’investir tout un mois de salaire moyen dans un logiciel de retouche d’image.
Une prise de vue faite avec une mauvaise dominante de couleur ne pouvait pas être rattrapée au tirage.
Enfin si, pour un usage courant, de photo souvenir d’anniversaire ou de voyage, une petite dominante ou des couleurs ternies par la compensation du filtrage ajouté par le laboratoire de tirage n’étaient pas trop gênantes.
Par contre, pour des photographies publicitaires, ou de magazine de mode, de reproduction d’oeuvres d’art, là, ça ne pardonne pas.
La prise de vue doit être parfaite.
Le négatif ou la diapo doit contenir le maximum d’informations nécessaires, sans dominantes parasites.
Si une photo dans l’ombre ou l’obscurité est toute noire, son négatif n’a pas enregistré de détails et donc on ne pourra rien en faire de correct au tirage. Sauf en incrustant d’autres images avec des technologies informatiques qui n’existaient pas au siècle dernier.
A l’époque une mauvaise prise de vue signifiait une image définitivement ratée.
Par exemple, rappelez vous des photos souvenirs avec la mer dans le dos.
Le paysage est brûlé et la personne est en silhouette noire sans détail.
Un photographe sait que même en plein soleil il faut souvent utiliser le flash pour déboucher les ombres. Le sujet au premier plan est à peu près correctement exposé, avec des détails, et le paysage aussi.
A l’époque, il semblait n’y avoir en France qu’une dizaine de photographes professionnels capables de faire des reproductions photographiques d’oeuvres d’art aux couleurs certifiées, pour tous les professionnels de l’art et de l’édition.
Le prix d’une seule image aux couleurs parfaites pouvait atteindre des sommets délirants, entre 3000 et 19000 francs. De la folie totale.
Donc, ça m’intéressait. C’était le bon plan pour un passionné de photo maladivement ultra-perfectionniste qui ne voulait pas passer tout le mois à travailler pour des clopinettes.
L’investissement de départ pouvait être douloureux. Pour photographier un tableau de grand peintre faisant 4 mètres par trois, il ne fallait pas des petits projecteurs avec des pitits flashs à la con, mais des boites à lumière d’une taille supérieure au tableau, pour avoir un éclairage parfaitement homogène sur absolument toute la surface du tableau et un peu au-delà.
Plus une boite est énorme, plus les supports sont fabriqués en petite série et donc abominablement coûteux.
Vous comprenez pourquoi les experts se comptaient sur les doigts.
Le coût du local est proportionnel à la taille aussi.
Les ampoules à lumière du jour avaient une très courte durée de vie et un prix presque 20 fois supérieur aux ampoules ordinaires.
La lumière devait être douce pour ne pas avoir d’ombres noires sans détails, mais suffisamment forte pour ne pas avoir des couleurs passées, dénaturées, mais parfaitement pures. L’exposition devait être parfaite.
Photographier à la perfection un grand tableau avec des couleurs fidèles sur toute sa surface, c’était jusqu’à une demie journée de travail pour un photographe professionnel équipé des plus chères lumières de studio. Vous comprenez le prix.
Quand j’ai fini par péter les plombs avec la photo, je n’ai plus touché un appareil pendant cinq ans. Maintenant je me contente de mitrailler en quelques clics avec un téléphone pour faire des photos pourries sans réglage, souvent floues, que je partage par milliers sur internet.
Ca m’éclate. Quel sentiment de liberté avec ces appareils, woawwwwww…
Bon c’est vrai que je ne fais presque plus que des photos pourries de survivaliste avec des miettes de palettes, des pots débordants de terre toute sale, des photos de façades avec des panneaux solaires, des éoliennes ou des plantes grimpantes… juste des photos de témoignages, d’illustrations permettant de rendre plus compréhensibles les textes. Ca n’a plus rien à voir avec des prétentions artistiques.
Et justement, c’est l’évolution des technologies de prises d’images qui ont masqué le changement de températures de couleurs.
Les appareils numériques automatisent les balances de blancs.
Si on avait mondialement continué d’utiliser tous des pellicules couleurs argentiques calibrées pour un soleil jaune, beaucoup de monde aurait forcément remarqué un problème d’images anormalement dégueulasses. Et pof !
La technologie a empêché de voir l’évidence.
La source de lumière qui nous donne la vie est devenue plus brûlante.
Donc comme vous pouvez le voir sur l’échelle Kelvin, la référence, la moyenne mondiale sur des dizaines d’années, est d’avoir un soleil jaune.
Les flashs du monde entier, de tous les fabricants, sont tous calibrés sur la même température de couleur, celle du soleil, justement pour une raison simple : quasiment toutes les pellicules du monde sont prévues pour avoir des couleurs réalistes seulement en lumière du jour.
La température de couleur de référence, la base, le standard, l’étalon, est un soleil jaune.
Est-ce que vous connaissez Superman ?
Oui, il n’existe pas.
C’est un personnage imaginaire, comme allah ou les trois petits cochons de Disney.
… mais c’est un personnage créé il y a 80 ans, basé sur une chose totalement évidente, que les gens ont toujours vue, et qu’on croyait qu’elle ne changerait jamais :
Le soleil de la terre est jaune.
C’est cette particularité de notre planète qui donne à Superman ses supers pouvoirs.
Jusqu’à un peu après ma génération, les enfants qui jouaient à être Superman avaient des super pouvoirs grâce au soleil jaune qu’ils voyaient tous dans notre ciel.
Cette année j’ai dû passer environ une centaine d’heures à chercher partout sur internet des images photographiques d’un soleil jaune.
J’avais lu sur un site de conspirationniste quelque chose qui semblait totalement paranoïaque : les plus grands moteurs de recherches du monde auraient un filtre pour déréférencer les anciennes images photographiques où apparait un soleil jaune, pour que les gens n’aient pas de preuves du changement évident.
On ne peut trouver que des dessins de soleil jaune. Pas d’image de photographiques de soleil jaune haut dans le ciel.
… sauf qu’en réinstallant windows 7 sur le très vieux pc du garage, j’ai vu que les paysages du fond d’écran, standards, installés d’office -sans un filtre d’un prestataire internet pour censurer les images- montraient des soleils jaunes, comme je les ai connus.
Regardez à quoi ressemblent maintenant un peu trop souvent les couchers de soleil.
Une tache difforme, d’un blanc pur, presque impossible à regarder.
Soit dit en passant, quand j’étais petit, même le ciel avait une couleur différente. Il était bleu, pas gris-blanchâtre-laiteux-voilé.
Il était bleu, le soleil était jaune.
Les traces d’avion ne duraient que quelques secondes, comme la vapeur d’eau que l’on s’amuse à souffler en hiver en attendant le bus.
Elles n’étaient pas des centaines ou des milliers, immobiles dans le ciel pendant des heures.
Immobiles même par un vent à 75Km/h.
L’état du ciel, ces milliers de traces aspergées volontairement par des avions, sans que l’on soit informé de quoi que ce soit, me laissent penser que vu l’étendue de la désinformation, l’idée d’avoir installé un simple filtre informatique dans les moteurs de recherches d’images, est possible.
Regardez autre chose, pour la cop21. Les plus grands pollueurs, très riches, se réunissent pour « sauver la planète » en recevant de gigantesques enveloppes de notre argent public sans que nous ayons notre mot à dire.
Le réchauffement de la planète, une escroquerie :
Vincent Courtillot – « Le réchauffement climatique »
https://www.youtube.com/watch?v=uXeRbbM2AjY
Le dioxyde de carbone, CO2, ne crée pas de réchauffement.
La vérité est ailleurs.
Quand on utilise les mêmes outils de mesure qu’avant le changement, ça devient clair.
Depuis quelques années seulement, la source de lumière de notre planète a changé d’intensité.
C’est trop tôt encore pour l’intégrer dans une courbe sur les effets mondiaux, à cause de la taille de la planète qui met des années avant de chauffer durablement de quelques fractions de degrés, mais individuellement on sent quelque chose.
Au soleil on brûle.
Vous vous souvenez de cet été ?
Deux périodes de canicules.
Deux.
Je n’ai jamais entendu parler de deux canicules dans un même été dans toute l’histoire connue de l’humanité, partout sur la planète.
Et vous ?