Avant de commencer l’article je voudrais vous montrer une courte vidéo pas survivaliste du tout, mais qui remet toutes les choses à leur échelle : la vôtre.
Pas avec les idées vraies ou fausses des autres, des expériences différentes, des besoins différents, qui ne correspondent pas à votre vie.
Beaucoup de survivalistes se préparent pour des choses qui n’arriveront probablement jamais.
Il y a quelques jours j’ai vu sur un site d’aspect sérieux, une liste interminable de matériel médical à prévoir. Par exemple aussi un kit pour aider les femmes enceintes à accoucher au cas où les services d’urgences en auraient besoin…
C’est du matériel spécialisé qui n’a aucune raison d’être conseillé à tous le monde. C’est seulement pour les professionnels médicaux, ou éventuellement si une femme de votre famille est enceinte et que vous vivez dans un endroit très éloigné des maternités, avec des routes souvent coupées par la neige par exemple. Mais ce n’est pas à conseiller pour tout le monde au cas où.
A écouter certains survivalistes, pour bien s’équiper il faudrait acheter et stocker l’équivalent d’un bâtiment de 18 étages plein à craquer de marchandises, d’outils, d’armes…
La réalité est que même dans les pires moments aux pires endroits, les besoins d’un corps en bonne santé sont toujours les mêmes : conserver la bonne température, avoir une quantité suffisante d’eau potable pour remplacer celle qui sort en permanence du corps par la respiration, la sueur, l’urine…
Et c’est tout, ou presque. Le corps peut survivre quelques jours sans un iphone 6.
Mon matériel médical d’urgence c’est un flacon d’eau oxygénée pour désinfecter les bobos, une pince à épiler pour les échardes, quelques pansements et une boite d’aspirine pour la douleur.
Ca marche puisque je suis toujours en vie.
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https://www.youtube.com/watch?v=K0fft6wKmGo
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Hallucinant ! Il n’a pas de chaussures ? ! !!
Pour moi c’est la base : une bonne paire de chaussures protectrices et fiables de type militaire ou de randonnée.
Avec toujours des chaussettes bien sèches. Quelqu’un qui ne tient pas sur ses pieds ne peut pas faire grand chose. Mais j’ai un point de vue de survivaliste, pas lui. Et ce qui est essentiel pour moi est totalement superflu pour lui et sa qualité de vie.
De mon côté il faut un petit sac à dos, avec une petite bouteille d’eau, un K-way, un petit couteau outil multifonction, une lampe de poche. Ce que j’ai presque toujours avec moi quand je sors de chez moi. (Avec du papier, un crayon, un stylo, pour noter les idées et éventuellement faire des croquis).
A part le papier pour noter, tout peut servir en cas de problème comme un évènement imprévu qui m’obligerait à rester des heures dehors. Problème météo, encore une grève surprise des réseaux de transport public, ou des camionneurs qui bloquent les routes, attentats, fuite de gaz, invasion subite de zombies martiens mutants mangeant tout le monde dès leur arrivée…
Enfin, ça marche surtout pour les scénarios crédibles qu’on a des chances de rencontrer une fois par an.
Honnêtement, presque tous les problèmes occasionnels, même graves, n’entraineront qu’un retard de quelques heures sur le retour à la maison. Donc c’est surtout pour le confort, mais en réalité, la déshydratation et une mauvaise température sont quand même deux des choses banales qui peuvent tuer en quelques heures.
Le kit d’urgence K-way, bouteille d’eau, lampe de poche et chaussures de marche aide dans presque toutes les situations d’imprévus.
Regardez cette vidéo :
Lui il a tout compris.
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J’ai déjà été soldat dans un paysage de guerre sans rien autour,
Souvenirs d’une guerre ethnique de religion en Europe il y a 20 ans,
et je confirme ce qu’il dit : personne n’utilise des gadgets pas pratiques comme des barres de magnésium qui font de jolies vidéos spectaculaires avec plein d’étincelles extraordinaires, woawwww !
Non, il a tout à fait raison.
Un briquet, ça marche parfaitement. Encore plus dans une situation de survie.
D’ailleurs c’est justement une des rares autres choses que je prendrais en plus en cas de problème extrêmement grave, comme le début du nettoyage ethnique sur notre sol.
Donc je rajouterais un couteau petit, fin et solide du genre couteau à steack ou une petite dague. Ou mieux, deux petits couteaux.
Un briquet.
Un pied de biche.
Mais mon idée n’est pas d’avoir un arsenal de film de science fiction pour me défendre de hordes de pillards pédés défigurés comme dans Mad Max.
Pour le moment j’ai surtout prévu de choisir moi-même les moments et les lieux où je serai le plus efficace avec très peu de moyens.
Par exemple après trois jours d’émeutes, quand les foules auront complètement épuisé ceux qui pourraient m’empêcher d’agir, j’irai tranquillement pas très loin, sur mes pieds, à côté, chez ceux qui sont responsables de la situation, pour leur prendre ce qu’ils possèdent et que leurs actes et leurs injustices nous ont tous empêché d’avoir.
Ceux qui ont organisé la guerre, qui transforment notre peuple en clochards…
Je vous parle d’une situation de guerre où les civils sont tués par des fanatiques, comme ça se passe quasiment partout dans le monde où les musulmans sont en grand nombre.
Je vous rappelle que depuis novembre nous sommes officiellement en guerre, cela a été annoncé par le président et le premier ministre, carrément.
On n’est plus dans une situation où la guerre ethnique est encore évitable, on y est.
La seule question est où seront les prochains massacres et ce qu’il faudra faire pour que ça ne se reproduise plus, vu l’inefficacité des services de l’Etat pour empêcher les attentats. Devant tant d’incompétence un français sur cinq croit même que c’est le gouvernement qui les organise.
Plutôt que d’attendre l’épuration, je préfère profiter du sommeil des ennemis, de leur fatigue, de leur absence de préparation. Pas besoin de moyens gigantesques pour faire de petites choses très simples aux endroits pas protégés.
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Aldo Sterone parle très bien de la démotivation des survivalistes dans cette vidéo :
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A force de ne pas voir arriver l’apocalypse, les survivalistes les plus motivés et durs de durs, finissent pas laisser se périmer leurs stocks délirants pour la fin du monde, puis préfèrent placer leur argent dans des choses dont ils se servent vraiment au quotidien.
Il a tout compris.
Et en fait, en plaçant des mots sur les faits, justement ça va vous permettre d’éviter de perdre du temps et de gaspiller vos ressources de moins en moins grandes à cause de l’effondrement économique en cours.
Autant acheter directement des outils qui vous servent dès maintenant.
Des objets que vous utilisez souvent comme un petit sac à dos confortable et solide qui ne gêne pas les mouvements, un coupe vent imperméable qui tient dans une poche…
Des objets que vous avez l’habitude d’utiliser et avec lesquels vous serez à l’aise quand (si) il faudra vous en servir.
Donc, achetez plutôt des objets du quotidien, dont vous vous servez vraiment. Pas forcément des marques ni du beau ni du luxueux. Ca se vole et ça attire l’attention sur vous, pour les autres choses que vous possédez. Etre discret, presque invisible, c’est mieux.
Privilégiez la solidité et l’efficacité sur l’aspect.
Pour vous aider à savoir quoi acheter, je rajoute juste un élément qui est vraiment très survivaliste :
Les outils manuels fonctionnent encore même si le vent arrache une ligne à haute tension et que les techniciens mettent une semaine à ramener le courant.
Dans le jardin j’ai une pelle qui doit avoir 35 ans et un râteau rouillé qui en a probablement 50. Je m’en sers toujours.
Un couteau n’a pas besoin de huit caisses de munitions ou de consommable ni d’un abonnement à un réseau électrique en état de marche sur la moitié du pays, pour trancher de la viande.
Les outils manuels fonctionnent tout le temps.
Le risque de coupure électrique temporaire ou très durable est le plus crédible. Il se produit même réellement plusieurs fois par an pas très loin de chez vous pour diverses raisons météo à cause de la violence du changement climatique. Autant vous préparer surtout contre ça.
Ca dépend aussi de votre profession.
Si vous êtes commercial sur un site internet, un ordinateur portable ou un smartphone peuvent rester allumés quelques temps malgré une coupure de réseau électrique, ce qui permet encore un peu de travailler.
Par contre il n’y aura plus de connexion à internet maintenant que toutes les lignes téléphoniques ont besoin d’une box, donc du réseau électrique pour fonctionner.
Si votre métier vous fait coudre des ourlets de temps en temps, ou si la couture est votre passion, il existe aussi des alternatives, toujours avec les outils des générations d’avant, qui n’ont pas besoin d’électricité.
J’ai réellement vu chez deux professionnels différents ces dernières années, à notre époque moderne, à Marseille, donc pas complètement dans un bled du tiers monde, des anciennes machines à coudre Singer à pédalier.
Peut être qu’en fait leur choix n’est pas qu’une question d’autonomie, de pouvoir travailler même dans un ancien garage avec peu de prises électriques pas aux normes.
Moi-même j’utilise uniquement des tournevis manuels alors qu’un de mes cousins visse absolument tout avec une perceuse portable. Il n’a aucune sensation de la force qu’il met réellement dans chaque montage. C’est beaucoup plus précis à la main.
Pour vos choix de matériel pensez-y.
De quoi avez vous vraiment besoin pour vivre ?
Pour travailler ?
Pour prendre soin des vôtres.
En réalité vous avez des risques minuscules de vous retrouver dans une situation gravissime, probablement jamais, si vous ne décidez pas vous-mêmes justement d’aller là où les pires choses se passent, si vous n’êtes pas pompiers, policier, médecin urgentiste, soldat…
Si vous n’êtes pas de ceux qui vont là où sont les problèmes pour les résoudre, vous n’avez pas de raison d’investir dans du matériel spécialisé ou de vous préparer beaucoup pour les pires situations.
Gérer les pénuries de beaucoup de choses sera le principal problème, qui lui par contre sera presque tout le temps, quasiment tous les jours, plusieurs fois par jour.
C’est déjà la situation pour beaucoup de familles simplement à cause de la crise économique et la destruction du pouvoir d’achat. Même sans que les choses empirent encore, sans guerre civile, sans catastrophes naturelles graves, sans épidémie, sans impulsion électro-magnétique en altitude qui détruirait presque tout ce qui est électrique sur le continent européen…
Le quotidien est déjà devenu d’essayer d’avoir des factures électriques moins douloureuses, donc de privilégier les choses qui consomment peu, de manger moins de mauvais produits modernes gorgés de dizaines d’additifs cancérigènes, de ne plus compter sur la police pour empêcher les racailles de voler et détruire ce qui est à nous…
En fait, les petites choses pour améliorer votre vie à cette époque où tout s’écroule sont déjà des bons choix.
Pas besoin d’acheter trop cher des produits au look « survaliste » avec des noms célèbres, que vous n’aurez même pas le droit de porter et qui resteront toujours dans des boites dans des placards.
C’est encore du bizness, de la surconsommation
Les objets qu’on utilise réellement sont les meilleurs.
Et on est tous différents. Nos vies, tout ce qui les compose, le nombre de personnes qui comptent pour vous, ce que vous aimez faire, ce que vous savez faire, ce que vous ne voulez pas avoir à faire, sont différents pour tout le monde.
La meilleure liste est celle que vous faites vous-mêmes.
Personnellement, aux objets simples que je vous ai cité plus haut qui peuvent servir dans toutes les situations (sac à dos, kway, petit couteau solide, petite lampe led…), en cas d’évacuation durable, de déménagement forcé, il y a une chose qui peut sembler bizarre à beaucoup mais que je prendrais presque certainement avec moi. C’est la cagette en vieux plastique qui contient les centaines de variétés de graines que j’ai déjà appris à faire pousser.
Ca n’a pas vraiment de valeur marchande. Que des sachets entamés, de la récup, des échanges. Mais ça n’a pas de prix. Ca fait partie de ma vie, de ce que j’aime faire, de ce que je peux faire d’efficace en cas d’effondrement complet de la réalité.
Faire sortir de terre des fruits, légumes, aromates, plantes médicinales et diverses choses aussi utiles que des anti-moustiques naturels.
Des choses que j’utilise déjà maintenant, utiles, simples et avec lesquelles je suis déjà à l’aise.
Voilà l’idée.
Alexandre