Je vais vous raconter la fin du film, comme ça vous n’aurez pas envie de le regarder.
Il est tellement incroyablement mauvais.
… oui, je sais, c’est bizarre.
Faire une fiche de film sur une sous-daube plus que pourrie et vous déconseiller de perdre du temps à regarder ce navet.
Oui. Mais c’est important.
A cause du contexte actuel.
Il y a une semaine, les médias officiels ont commencé a relayer l’information comme quoi l’épidémie de fièvre hémorragique mortelle ébola était maintenant hors de contrôle !!!!!!!!
haaaaa on va tous mourrirrrrr, haaaaaaaaaaa !!!!!
Les 7 milliards de gens sur la planète sont foutus parce que 1000 noirs de pays sous-développés, sans système de santé, en très grande partie infestés par le sida, affaiblis, souffrant de malnutrition et de privations chroniques, sont morts.
1000, c’est quand même un chiffre beaucoup plus impressionnant que la dizaine de victimes du H5N1 qui ont entrainé la fabrication de millions de doses de vaccins bâclés plein d’effets secondaires désastreux, et hors de prix.
L’argent des gouvernements à bien coulée à flot dans les poches de labos privés.
S’il pouvait y avoir une nouvelle épidémie plus que mortelle tous les deux ans, ça ferait le bonheur des actionnaires. Les mêmes actionnaires qui ont aussi des journaux, des chaines de télé, qui financent les partis politiques…
Et donc, on apprend même sur les médias officiels toujours si dignes de confiance, que 2 cas avérés sont déjà aux USA, deux autres au Royaume Uni, et… de source non officielle, déjà trois forts soupçons de cas en France.
Donc, c’est important, il faut que je répare mes conneries. Je vous ai dit que les films même de fiction sont parfois très intéressants pour se préparer à un peu toutes les crises, les guerres, les privations, les catastrophes… mais depuis que j’ai vu ce film pourri, il faut que je vous dise aussi le contraire.
C’est un ramassis de clichés, incessants, que des clichés.
Les américains sauvent le monde,
Les gens qui dirigent les labos le font uniquement pour notre bien à tous, ils ne disent jamais de mensonges, se sont tous les autres qui mentent,
…
C’est un film publicitaire sur les vaccins, rien de plus.
Du bourrage de crâne.
Il faut mettre quelques images spectaculaires bien terrifiantes, par exemple en éparpillant des chiffons, hou, ça fait peur.
Il n’y a plus personne dans les rues.
Sauf lui, le méchant :
C’est un journaliste indépendant, donc pas arrosé de subventions, qui informe les gens sur ce qu’il découvre.
Les autorités ont dissimulé les faits, pour maintenir le calme, exactement comme les assassins du gouvernement français qui ont prétendu que le nuage de Tchernobyl n’a pas franchi nos frontières, plutôt que de conseiller la prise de pastilles d’iodes. Ils sont coupables d’avoir déjà tué par cancers des dizaines de milliers de français. Certains sont toujours au pouvoir, responsables mais pas coupables, toujours en train de tuer des innocents.
Quand il tombe lui-même malade, avant de mourir, les journaliste teste sur lui un remède alternatif qui ne rapportera rien aux labos pharmaceutiques. Sa dernière chance.
Il survit, donc fait la publicité sur le traitement.
Et hop !
Arrêté, diffamé, sali. Les maitres ont décidé qu’il était gênant pour empêcher de vacciner la totalité de la population américaine.
Vers la fin du film, le grand chef du CDC ne s’injecte pas le vaccin. Pas parce qu’il sait ce que ça contient, un peu comme 97% des médecins cancérologues américains qui n’injecteraient pas de chimiothérapie à leur propre famille ou à eux-mêmes.
Non non, là, c’est par pure générosité, bienveillance, altruisme, de façon désintéressée, pour le bien d’un gosse qui n’a pas eu la chance d’avoir sa dose de vaccin. Alors hop ! il lui offre.
Hooooo, c’est magnifique.
Les américains sauveurs du monde sont dirigés par des gens tellement merveilleux tout le temps, avec un tel esprit de sacrifice et de désintéressement, snif, j’en ai la larme à l’oeil.
Bon, sérieusement.
Dans ce film, il n’y a rien à garder. Tout est merdique.
Si vous cherchez des informations pour vous protéger des pandémies, vous pouvez le zapper directement.
Par contre, si vous cherchez un film sur les manipulations, désinformations, il mérite une bonne note.
Tout est une question de mensonges tout le temps, d’un bout à l’autre.
Garder le calme, contrôler les foules, les piquer toutes, les empêcher d’aller hors des villes où les gens peuvent se nourrir…
Ceux qui donnent un placebo du vaccin ne sont évidemment pas les gentils chefs américains mais les vilains dirigeants chinois, qui produisent une mauvaise qualité chinoise…
… et qui ne réfléchissent pas comme des occidentaux intelligents, mais comme des chinois :
Ils ont kidnappé une étrangère pour sauver leur village, donnons leur un placebo inutile au lieu d’un vrai vaccin. Il suffit d’avoir presque le même emballage.
Mais non c’est pas grave qu’ils meurent, puisque c’est des vilains kidnappeurs.
Comment ça ?, s’ils étaient vaccinés ils ne risqueraient plus de propager la maladie et tout le monde serait en sécurité ?
Oui c’est vrai, c’est intelligent et logique, mais on ne peut pas filmer ça, on est bientôt en guerre contre les vilains chinois qui ne veulent plus utiliser le dollar sous prétexte qu’il vaut déjà presque moins que du papier cul.
Ha oui, j’allais oublier, je vous ai dit que j’allais vous raconter la fin.
Donc, les laboratoires américains sauvent le monde, le gentil dirigeant de tout ce cirque ne prend pas lui-même sont merveilleux vaccins, qu’il offre généreusement à un gosse défavorisé,
et puis la dernière scène est celle que vous auriez normalement dû voir tout au début du film.
Le virus super mortel ne s’est pas échappé accidentellement d’un labo mal surveillé, des militants écolo super débiles n’ont pas été mordus par des singes qu’ils libéraient de leurs cages dans une entreprise qui fait de l’expérimentation cruelle sur les animaux, comme dans presque tous les autres films sur les virus tueurs.
Non, là, c’est gentil. C’est la nature qui a fait ça toute seule. Une chauve souris enragée malade à mordu un porc d’élevage, dans une zone où des ploucs pas américains détruisent leur environnement pour l’argent. C’est encore de la faute des étrangers pauvres.
Et la gentille nature nous punit tous à cause de ces non-américains pauvres, pour nous remettre tous dans le droit chemin.
Couper des arbres, c’est mal !
C’est beau comme chute. On dirait du Blanche Neige, ou du Cendrillon, ou n’importe quel autre conte de fée qui rapporte aux pédophiles des studios de cinéma américains.
Bien sûr, il n’allaient pas vous suggérer des choses inavouables encore et toujours secrètes malgré des évidences.
Par exemple, que le sida n’est pas dû à des pratiques zoophiles de primitifs bamboulas avec des singes verts, comme les bons docteurs blancs le prétendent toujours.
Si le virus est le même que celui des singes verts,
Si des vaccins qui ont été administrés en Afrique par les labos qui dirigent le monde, ont été fabriqués sur des restes de jus d’organes broyés de singes verts,
et si les épidémies ont commencées justement après ces campagnes de vaccinations massives,
ce ne sont que des coïncidences.
Ne me faites pas dire ce que j’ai pas dit.
Contagion
Réalisé par Steven Soderbergh
Avec Marion Cotillard, Matt Damon, Laurence Fishburne…
Date de sortie : le 9 novembre 2011.
Durée : 1h 46min
Genre : Science fiction, catastrophe, mais alors vraiment catastrophe.
Et publicité pour les laboratoires pharmaceutiques dévoués à notre bien-être.