L’actualité du jour parle encore d’une grosse augmentation des factures d’EDF, notre société publique d’énergie que les politiciens traitres et corrompus ont bradée à des financiers privés soi-disant pour faire des économies, et dont les prix ont quasiment doublé depuis.
Donc, vous allez sûrement être motivés pour lire cet article, même si les photos sont particulièrement moches.
Je vais vous montrer quelque chose qui se fait en une minute, sans aucun effort, sans fatigue, sans sciure de bois partout, propre, sans bruit de tronçonneuse, sans électricité, en plus en étant écologique, pour se chauffer gratuitement cet hiver.
Avec cette grosse chaleur, c’est même le moment idéal pour essayer de fabriquer vos premières briquettes en papier journal. Vous allez voir, ça sèche en quelques jours, en été, à l’air libre.
Le séchage est tellement rapide qu’il n’y a pas de moisissure ni d’odeur.
Le papier journal est fait à base de bois. Ca brûle bien quand il n’y a que quelques feuilles.
Par contre quand vous bourrez une cheminée avec une pile de journaux ou un gros livre, un annuaire, après les premières feuilles en surface, le reste a tendance à se consumer lentement, plutôt que de faire de grandes flammes. C’est justement l’intérêt des briquettes :
Au lieu d’avoir des feuilles séparées qui produisent d’un coup énormément de flammes et beaucoup de chaleur, les feuilles agglomérées en blocs brûlent lentement, ce qui permet d’avoir encore de la chaleur dans la maison à la fin de la nuit, après des heures sans remplissage.
On trouve facilement des presses à briquettes pour 15 à 30 euros, mais je vous les déconseille très fortement.
J’en ai déjà eu une, elle s’est cassée en même pas deux heures d’utilisation, en trois séances sur deux semaines. Avant elle s’était plein de fois déformée, parce qu’il fallait forcer comme un dingue pour arriver à former les blocs.
Ca n’est pas du tout du bon matériel.
Je ne peux pas vous en conseiller l’achat. Enfin, moi personnellement, je n’en rachèterai plus jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais, mais si vous voulez gaspiller vos sous, faites-vous plaisir.
Je vais plutôt vous montrer comment faire aussi bien, avec une simple barre solide dont la surface est lisse, et de l’eau.
Enfin quand je dis « aussi bien », en réalité c’est beaucoup mieux. Vous pouvez fabriquer des bûchettes de toutes les tailles, petites pour de la chaleur rapide, ne durant pas une heure, ou grosses pour durer presque toute la nuit.
Avec cette manière de faire, avec une barre ou un bâton, un manche à balai, il y a un trou central qui permet d’aérer la bûchette et qui permet une très bonne conbustion.
Si la surface de la barre ou du tube et lisse, elle glissera sans effort pour sortir de la bûche. Donc une barre de fer ou un morceau de tube, c’est très bien.
Vous ne pouvez pas utiliser n’importe quel papier pour brûler dans une cheminée ou un poêle.
Depuis quelques années, le papier glacé a une mauvaise odeur quand il brûle. La fabrication a dû changer la composition, les produits. C’est peut être dû aussi au blanchiment.
Je sais qu’il y a un gros changement à cause de la couleur du haut de la cheminée, sur le toit. Alors que je brûle toujours les mêmes choses depuis 30 ans, la cheminée est devenue noire ces dernières années. Le papier brûlé a une mauvaise odeur.
(A mon avis c’est à cause du recyclage industriel du papier, avec des tonnes de produits chimiques, mais, shhhut, faut pas le dire, il y a plein de gens qui croient que le recyclage industriel du papier c’est vraiment une bonne chose pour la planète).
Donc, utilisez le moins possible de papier glacé. Juste pour faire des boulettes pour l’allumage, en recyclant les publicités de boite à lettre, mais pas comme composant des briquettes que vous allez faire.
Le papier journal ordinaire, non blanchi, pas glacé, n’a pas cette mauvaise odeur de magazine brûlé.
Je vous recommande de faire des tas de journaux rassemblés par même taille, pour travailler très vite.
Il suffit de prendre un petit tas de quelques journaux, d’un a deux centimètres selon le résultat final que vous souhaitez, et de le mouiller.
Facile.
Laissez tremper juste un instant, en secouant un peu pour que l’eau glisse vite entre les feuilles.
Vraiment pas besoin de laisser tremper toute une nuit.
Avant de rouler tout le bloc, mettez un journal mouillé de côté pour la finition.
Si vous roulez tout le bloc en une fois, en séchant les feuilles vont se séparer, se dérouler, et donc brûler trop vite.
Par contre si après avoir roulé vos journaux, vous passez une deuxième couche avec un seul journal, toutes les feuilles vont bien rester en place dans un seul bloc.
Donc, voilà, vous prenez votre petit tas de journaux mouillés simplement avec de l’eau, sans colle, rien, juste de l’eau.
Vous mettez un journal mouillé à part pour la fin.
Vous roulez le bloc de journaux sur la barre solide à surface lisse que vous pourrez retirer facilement du tube de journaux.
Rien de compliqué.
Puis vous prenez le journal supplémentaire pour finir d’enrouler le tube, et garder toutes les pages biens liées ensemble.
C’est aussi facile que d’utiliser un rouleau a pâtisserie.
Quand vous roulerez, le trop plein d’eau va sortir, donc installez vous là où ça peut couler sans faire de dégât.
Vous retirez la barre, en la faisant glisser. Vous voyez donc pourquoi il faut une surface lisse plutôt que n’importe quel bâton rugueux ou déformé.
Une barre lisse glisse facilement, sans abimer votre bûche.
Ensuite, ça dépend de ce que vous avez utilisé comme tube. Si le trou central est minuscule comme celui des briquettes compressées des supermarchés, ne changez rien.
Si le trou est plus gros, vous pouvez écraser un peu la bûche mouillée pour l’aplatir, donc réduire le diamètre du trou central, donc l’arrivée d’air, ce qui prolongera sensiblement sa durée.
Cette manière de faire a un avantage. Puisque les bûchettes ne sont pas rondes, elles ne rouleront pas. Là où vous les poserez elles resteront. Sur une table ou dans la cheminée. Même pour le séchage à l’air libre un jour de vent.
Et c’est déjà fini.
Disposez la bûchette de préférence à plat juste sur le dernier bord de journal, pour l’empêcher de s’ouvrir en séchant.
Pas besoin de colle, de lien, de matériel…
Avec cette chaleur en seulement quelques jours toute l’humidité aura disparue, puis vous pourrez les stocker pour l’hiver sans moisissure ni odeur.
Et pof !
Du chauffage à zéro euro.