
Il s’agit en fait de munitions militaires tellement puissantes qu’elles tuent trois fois sur quatre les personnes touchées par une seule balle.Ces munitions sont conditionnées dans des cartouches en métal, qui ne craignent pas l’humidité et sont très faciles à manipuler pour recharger une arme. On enfonce la cartouche dans un trou de barillet ou une fente de chargeur, aussi facilement qu’on emboite deux briques de jouet Lego.
Même un arriéré qui n’a le droit de lire qu’un seul livre peut le faire, ce qui explique pourquoi il y a autant de morts par armes à feu.Cette taille de balles a très très très largement fait ses preuves depuis deux siècles.
Par exemple l’extermination de 11 millions d’indiens d’Amérique qui tuaient, volaient, violaient et torturaient les chrétiens blancs, c’était déjà presque seulement grâce à ces balles.
Le conditionnement était différent. Plutôt que d’avoir des cartouches toutes prêtes qui rassemblaient tous les éléments (la balle, la bonne quantité de poudre explosive et l’amorce qui transforme le choc du percuteur en étincelle), tout était déposé séparément, un élément après l’autre, directement dans chaque canon pour les armes à un seul coup par canon, ou dans chaque trou de barillet pour les armes avec un magasin de type « revolver » (du mot anglais signifiant simplement « qui tourne »).
Les inconvénients étaient un temps de rechargement long, de plus d’une minute pour les plus adroits, et l’obligation de manipuler de très petits éléments et faire des dosages de poudre dans des conditions épouvantables sur des champs de bataille ou sous la pluie qui neutralise la poudre. Donc le temps de rechargement pouvait très bien finalement être de plusieurs minutes en cas de problème.
La cartouche métallique a permis le rechargement fiable dans toutes les conditions.
Mais sinon, à la base, c’est toujours la même chose, les mêmes principes, la même taille de projectile, tout ce qui fonctionnait déjà il y a deux siècles.
Avec une arme à poudre noire, il existe une astuce simple pour éviter ces rechargements hasardeux qui peuvent devenir interminables : avoir un barillet déjà chargé d’avance.
Il suffit d’extraire le barillet vide de son axe et de le remplacer par le plein, en une dizaine de secondes, un peu comme on remplace un chargeur sur un pistolet moderne.
Peu de revolvers à poudre noire permettent un changement très rapide de barillet. Le Remington 1858 a cette qualité.
D’autres armes comme le mythique revolver Le Mat avaient carrément un barillet non démontable de 9 coups et son axe central remplacé par un canon pour tirer un coup supplémentaire en très gros calibre.
Non non, n’y pensez même pas. Ce revolver est en fait un très mauvais choix. Il pèse prés de 2 kilos et demi, en bout de bras c’est comme une haltère.
En plus une reproduction coûte fréquemment plus de 1200 euros, jusqu’à 3500 euros, et surtout manque de fiabilité, avec de fréquents blocages.
Le Remington 1858 par contre a toujours eu une excellente réputation.
Sa fiabilité est très largement au-dessus de presque tous les autres revolvers à poudre noire.
Des dizaines de milliers d’exemplaires équipaient l’armée américaine pendant les guerres civiles et les guerres indiennes.
Il existe énormément de versions du 1858 avec de petites différences utiles, comme la longueur du canon, le calibre, la qualité des alliages, la taille de la boucle autour de la détente…
Pour clarifier je vais simplifier très exagérément sans reprendre tous les noms des modèles et je dirais qu’il n’en existe que 4.
Une gamme de modèles « Buffalo » de calibre 44 avec un canon interminable, pour que le gaz pousse plus longtemps la balle et lui donne une puissance capable d’abattre même un bison.
Une rallonge de crosse peut être ajoutée en option pour transformer le gros revolver en mini carabine et gagner beaucoup de précision. Même sans la crosse en option, le poids de cette arme est pénible. Au moins 1,9 kilos à vide.
Plus de 2,5 kilos avec la crosse d’épaule et les balles.
Le modèle « Army » qui équipait la cavalerie américaine avait un canon un peu plus court.
C’était clairement une arme de poing, complémentaire d’un vrai fusil et d’un sabre, pas une seule arme civile touche à tout comme les buffalos.
En calibre 44 aussi. C’est à dire dans une munition très lourde capable de stopper aussi bien des hommes que leurs chevaux.
La marine n’ayant pas besoin de tirer sur des chevaux, une munition moins grosse suffisait.
Donc le calibre 36, l’équivalent du 9 mm (.38) en cartouche métallique moderne était la base des modèles « Navy ».
Sur beaucoup de modèles chez les différents fabricants de marques de revolvers, le passage du .44 au .36 a permis aux barillets d’avoir 6 balles au lieu de 5 pour le même poids.
Vu le temps de rechargement élevé, il est extrêmement avantageux d’avoir un coup de plus.
Mais chez Remington pour ça, il n’y avait pas de règle vraiment fixe. Un peu tous les types de modèles pouvaient être montés de barillets 5 ou 6 coups, indifféremment sur les deux calibres.
Oui oui, c’était le bordel. on peut dire ça.
Le calibre 36 a très nettement ma préférence. C’est celui que je recommanderais prioritairement pour ceux qui veulent commencer à s’équiper avec un poudre noire, vu nos lois complètement grotesques qui interdisent aux honnêtes gens d’avoir des armes pour se défendre. Pour les revolvers à poudre noire il suffit d’une carte d’identité, puisque la vente est seulement interdite aux mineurs.
Le calibre 36 a moins de recul, donc sensiblement plus de précision, même pour les personnes peu habituées au tir.
Pour tirer sur des agresseurs qui menaceraient votre vie, pas besoin d’utiliser de quoi renverser un cheval.
Le 44 est amusant sur les stands de tir pour son côté « grosse pétoire » avec plein de fumée et un bruit énorme. On a vraiment l’impression de tirer avec une arme ancienne.
Le 36 est plus doux, tout en restant bien puissant, mais sans arracher la main.
En fait, selon la dose de poudre noire que l’on met dans les chambres, on peut même obtenir une puissance de pénétration supérieure aux munitions de guerre moderne.
Mais un 36 en dose normale de poudre, c’est très largement suffisant.
A l’usage, moins de plomb et moins de poudre, c’est aussi plus économique. C’est un bon choix pour l’initiation aux armes à feu.
A tous points de vue, taille, encombrement, poids, prix, précision, nombre de balles, un modèle court de Remington 1858 en calibre 36 est un très bon compromis,
dans notre pays avec des lois pourries qui empêchent les gens honnêtes d’avoir un revolver moderne.
Les prix peuvent être très bas. J’en vois fréquemment des neufs à seulement 180 euros en promo, chez les armuriers en ligne. Mais comptez plutôt entre 250 et 300 euros.
N’hésitez pas à faire jouer la concurrence. Il existe un très grand nombre d’armureries sur internet.
Les modèles « Sheriff » ont le canon le plus court.
Selon l’alliage, c’est seulement 1,2 kilo, entièrement chargé. Tout en restant plutôt précis.
La prise en main est très bonne puisque seulement le canon est allégé. Donc malgré le canon court et le calibre 44, un tireur moyen peut plutôt facilement toucher une cible de la taille d’une tête à 20 mètres.
Un barillet supplémentaire permet d’avoir 6 coups de plus en dix secondes. Donc, mettre 80 euros de plus pour cette pièce supplémentaire en vaut vraiment la peine.
En cas de casse, les pièces ne coûtent que quelques euros. On les trouve presque chez tous les armuriers, et n’importe qui peut les changer en quelques minutes.
C’est vraiment une arme très simple et agréable quoi qu’il arrive.
En remplaçant le barillet d’origine par un cylindre de conversion, on peut tirer des cartouches métalliques modernes.
Le 36 poudre noire devient un .38, mais uniquement pour des balles creuses et très légèrement déformables.
Le 44 PN devient un .45 moderne ordinaire, standard.
Le cylindre a un capot adaptateur qui permet de percuter les cartouches, puisque les amorces ne sont plus à la même place. Cette pièce est de la mécanique de précision, c’est pour ça que son prix est si élevé.
En France, la conversion est rendue impossible à cause des lois grotesques.
L’arme change de classification est devient soumise à autorisation, paperasse, licence de tir et tout le bordel.
Chez nos voisins suisses, les barillets de conversion sont en vente libre, mais eux n’ont pas la possibilité d’acheter librement les revolvers à poudre noire. C’est l’exact opposé de nos lois.
Quelqu’un à la frontière, ou en vacances, pourrait être tenté d’acheter la partie manquante mais en fait, non, il ne faut pas. C’est doublement un mauvais plan.
Non seulement de légal et en détention libre, votre revolver devient illégal ou interdit de détention sans les trois tonnes de formalités pourries,
mais surtout, ça n’en vaut pas la peine.
Il est vraiment plus rapide de juste remplacer un barillet vide par un barillet préchargé, en 10 secondes.
La conversion est seulement valable pour ceux qui tirent au stand, en plein air, dans le vent, sans table et qui en ont marre de renverser les dosettes de poudre.
Les cartouches métalliques permettent un rechargement plus fiable, mais lent.
Soit il faut extraire le barillet, se retrouver avec une pièce séparée dans les mains, ouvrir le capot du cylindre, ce qui fait plein de pièces détachées en même temps dans les mains (pistolet, barillet, son couvercle, les balles neuves et celles percutées), mettre les balles une par une, refermer le capot, remettre le barillet…
C’est vraiment pourri, en comparaison avec un revolver moderne en une seule pièce qui éjecte automatiquement les balles à l’ouverture et permet le rechargement en quelques secondes sans rien perdre.
Ce type de barillet de conversion permet au cour d’une même séance de tirer en poudre noire et en cartouche métallique.
L’autre système de conversion, sans extraire le cylindre a un rechargement encore plus lent, et par contre, ne permet plus d’utiliser encore le revolver comme un poudre noire. L’ancien barillet à poudre noire ne servira plus. Et c’est presque un tiers du prix d’achat du revolver.
Le levier qui permet normalement de caler les balles dans le barillet, lors de rechargements normaux par l’avant, est remplacé par un éjecteur pour pousser les cartouches vides vers l’arrière de l’arme.
Donc, pour chaque chambre il faut déplacer le barillet, utiliser l’éjecteur puis le remettre en place, mettre la cartouche, tourner le barillet, utiliser l’éjecteur et le remettre en place, etc…
On ne peut rien faire tout d’un coup comme un revolver moderne où tout le barillet s’ouvre simplement. Il faut faire lentement toutes les opérations une par une.
Une conversion, c’est pourri. Ne dépensez rien pour ça, ça n’en vaut pas la peine, si vous ne vous amusez pas souvent au stand.
Un revolver à poudre noire fait très bien ce qu’il doit faire, en poudre noire.
Le Remington 1858 existe aussi directement sous forme de carabine. C’est le même revolver, mais avec un canon très long et une crosse d’épaule non démontable.
Je crois que c’est le seul fusil à poudre noire capable de tirer plus d’une fois.
Et toujours en vente libre aux majeurs, instantanément, sans paperasse.
Par contre… ça, c’est… comment dire…
ouais, pourri.
Vraiment le contraire des petits revolvers.
Pour viser, il faut avoir le visage collé presque au barillet.
De la poudre noire, ce n’est pas de la poudre moderne sans fumée, presque propre. C’est très salissant et désagréable quand on a complètement le nez dedans.
Il vaut mieux avoir des lunettes de tir avec cette arme.
L’intérêt est d’avoir légalement une carabine, sans déclaration, sans autorisation, sans licence de tir.
De pouvoir l’acheter immédiatement.
Une arme précise et puissante jusqu’à plus de 100 mètres … mais franchement désagréable.
Si vous pensez en acheter une, je vous conseille vraiment de la tester avant. Je suis presque sûr que vous non plus vous n’allez pas aimer.
Une fois passé le plaisir de la découverte vous sentirez surtout les explosions en plein visage et finalement peu de plaisir de tirer.
Même la tenue de l’arme est inhabituelle. Les deux mains sont sur la crosse, pas une devant le barillet, par raison de sécurité, pour ne pas se la faire déchiqueter en cas de départ en chaine de plusieurs chambres sur une arme incorrectement rechargée.
Pour les plus passionnés, qui aiment les armes anciennes avec de la vraie personnalité et un charme fou façon cowboy sauvage,
ou même pour ceux qui veulent acheter librement une arme qui tire plusieurs vraies balles pour chaque membre de sa famille,
c’est mieux de n’avoir qu’un seul calibre, le même pour toutes les armes.
Le stock est plus simple. Les dons, les échanges, les approvisionnements, les remplacements de barillets, tout est facile : c’est la même chose pour toutes les armes.
… mais je vais quand même vous parler aussi du Remington pocket.
Un tout petit pistolet dans un mini calibre peu courant, du 31.
5 coups.
De vraies balles mortelles en plomb.
Presque précis jusqu’à plus de 20 mètres, malgré la mauvaise prise en main pour les hommes. C’est plutôt une arme de défense de près.
Pour les mains plus fines des femmes il est plaisant à utiliser.
Il ne fait que 500 grammes.
C’est comme un ovni dans le monde des pistolets à poudre noire. Une arme minuscule qui ne tire pas qu’une fois.
Son seul défaut semble être que le bras levier qui sert à caler les balles au rechargement peut être facilement tordu si vous forcez un peu trop. Il est vraiment fin. Ce n’est pas pour les grosses brutes.
J’en ai vu chez les armuriers en ligne à partir de 169 euros, mais généralement c’est plus près de 250 euros.
Bien sûr, malgré le poids ridicule et sa taille qui lui permet de rentrer très largement dans n’importe quelle pochette ou sac banane en laissant beaucoup de place pour vos clés et votre téléphone, vous n’avez pas le droit de le porter, hein.
Je rappelle cette évidence juste pour me couvrir, légalement. Vous faites ce que vous voulez, je ne suis pas derrière vous tous pour vous empêcher de faire des conneries légales, que je comprends et respecte puisque l’état n’assure plus du tout notre sécurité, et provoque même l’explosion de l’insécurité et les attentats djihadistes.
Avec un Remington à poudre noire, en raison du temps élevé de rechargement, il n’est pas question de mitrailler comme dans les films, ou de tirer rapidement dans le vide.
Prenez le temps qu’il faut pour viser et tirer à coup sûr.
C’est une vraie balle lourde mortelle en plomb qui sort du canon. Il ne faut pas l’envoyer n’importe où. Tirez avec prudence.
De toute façon, vous ne pourrez pas mitrailler. C’est du coup par coup, en simple action.
C’est à dire qu’avec le pouce, ou l’autre main, vous devez relever le percuteur pour pouvoir tirer, avant chaque coup.
Dans d’autres marques il existe de très rares révolvers à poudre noire à double action (dont le percuteur se soulève puis se rabaisse uniquement en pressant la détente), mais c’est trois fois plus cher.
Une seule balle qui touche vaut mieux que beaucoup dans le vide.
Ca apprend à être efficace, économe et prudent.
Quand vous achèterez des balles, achetez les deux formes, rondes et en ogives.
Les rondes sont économiques. Pour l’entrainement c’est bien.
Pour la défense, celles en forme d’ogives (arrondies devant et plates derrière) sont tellement mieux propulsées par les gaz qu’elles sont environ 30% plus pénétrantes pour le même poids.
Elles sont plus chères… mais tellement meilleures.
Ne fondez pas vous mêmes vos balles en plomb, les vapeurs sont toxiques. Achetez les simplement. Le prix est quand même faible.
La poudre noire encrasse rapidement l’arme, donc si vous comptez faire une séance de tir de plus de trois barillets, prenez de quoi faire un petit nettoyage rapide.
Après la séance n’attendez pas plus de quelques jours pour faire un nettoyage sérieux. La poudre noire est corrosive.
Les armes en acier inoxydable résistent mieux mais sont bien plus chères.
Les armes automatiques modernes avec des mécaniques de haute précision doivent aussi être soigneusement nettoyées pour enlever les minuscules résidus qui pourraient bloquer l’arme. Donc ça ne change rien. Quelle que soit la catégorie ou la technologie ou l’age, on doit toujours nettoyer soigneusement les armes à feu après leur usage.
La différence en poudre noire est que ça ne se contente pas d’encrasser et risquer de bloquer, mais qu’en plus ça attaque le métal.
… mais ne mettez pas de poudre moderne sans fumée, plus propre, moins corrosive et deux fois plus puissante. Vous risqueriez de faire éclater les chambres.
Ne tirez que la poudre prévue pour ces armes, c’est à dire la noire.
N’oubliez pas qu’il ne s’agit pas de jouet même si la vente est libre.
Il s’agit d’armes qui ont servies dans des guerres et qui ont tué des centaines de millions d’humains et d’animaux.
Donc, ne les stockez pas n’importe où.
Après chargement n’oubliez jamais d’étaler un peu de graisse sur les balles. Ce n’est pas seulement pour protéger le canon. C’est prioritairement pour que des étincelles n’allument pas la poudre d’autres chambres pas en face du canon, s’il existe un espace libre autour d’une balle.
En fin de rechargement, après la dose de poudre et la balle, quand vous aurez ajouté les amorces à l’arrière des cheminées, l’arme devient dangereuse et doit être traitée avec encore plus de respect et de prudence.
Il n’y a rien de compliqué.
Dès la deuxième séance de tir avec un revolver à poudre noire vous aurez tout compris du maniement des armes et de leur entretient nécessaire,
mais aussi les principes physiques et mécaniques élémentaires à la base de la fabrication de presque toutes les armes modernes les plus efficaces, comme les mines Claymore qui peuvent décimer toute une section ennemie en un seul coup.
De la poudre ou un matériaux explosif, une amorce ou un détonateur, et un projectile ou plusieurs ou même rien si juste l’effet de souffle est recherché. Comme dans les chambres toutes simples des barillets de revolver à poudre noire.
Avec la guerre civile qui est sur le point d’éclater, ou qui a peut être déjà commencée vu le nombre de français assassinés cette semaine, même les choses qui semblaient tordues il y a un an sont maintenant bonnes à apprendre.
Voilà.
Une dernière chose :
Si vous êtes chrétien, ou athée, ou juif, ou bouddhiste, pensez à ne pas stocker votre bidon de poudre dans votre chambre à coucher.
Si vous êtes musulman, la meilleure place pour stocker votre réserve de poudre est au sec sous votre oreiller, ou à portée de main près de votre cendrier pour pouvoir y accéder très vite, on sait jamais ce qui peut se passer.